a annoncé la Salle de presse du Saint-Siège.
Cet Accord a été signé par le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat et Igor Luksic, présidente du gouvernement du Monténégro en visite au Vatican.
« Prenant acte de l’indépendance et de l’autonomie de l’Eglise et de l’Etat et de leur disponibilité à une collaboration mutuelle, cet accord fixe le cadre juridique des relations réciproques », rapporte un communiqué.
Il réglemente en particulier « la position juridique de l’Eglise catholique dans le domaine civil, sa liberté et son indépendance dans l’activité apostolique » ainsi que « la liberté de culte et d’action dans les domaines culturel, éducatif, pastoral et caritatif ».
Le texte concerne également « la gestion des séminaires ainsi que l’assistance spirituelle aux Forces armées, dans les prisons et dans les hôpitaux ».
A l’occasion de la signature de cet accord, qui entrera en vigueur avec l’échange des instruments de ratification, le cardinal Bertone a prononcé un court discours dans lequel il a évoqué une étape « historique » entre le Saint-Siège et le Monténégro.
Le cardinal a notamment rappelé que le Saint-Siège avait reconnu en juin 2006 – année de son indépendance – le retour du Monténégro dans la communauté internationale et établi en décembre de cette même année des relations diplomatiques ce petit pays situé au sud de la Croatie.
Dans son discours, le secrétaire d’Etat a tenu à souligner qu’avec cet accord, « l’Eglise catholique ne recherche pas de privilèges, encore moins au détriment des autres confessions ». « Elle cherche simplement à définir le cadre juridique de l’activité de l’Eglise catholique et de ses relations avec l’autorité civile dans le cadre du bien commun du pays ».
Cet Accord « représente un développement positif dans la consolidation de l’Etat de droit et des principes démocratiques sur lesquels le Monténégro veut fonder son avenir », a-t-il ajouté.
Le cardinal Bertone a enfin souhaité que cela profite aussi au pays au niveau international, en confirmant le fait que le Monténégro juge « les communautés religieuses avec respect et donne une juste importance aux principes de droit reconnus au niveau international et en particulier au principe de la liberté religieuse ». « Dans cette perspective le document est un bien pour toutes les instances religieuses », a-t-il ajouté.
Marine Soreau
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