L’assassinat d’Ibrahim Kashoush, retrouvé la gorge sectionnée
Les autorités syriennes ont toujours fait preuve de violence à l’égard de l’opposition mais d’après Skeyes, la répression et les exactions deviennent de plus en plus sévères et comprennent désormais les utilisateurs de téléphones portables qui ont recours à leur caméra pour exposer à l’opinion publique arabe et internationale les violences perpétrées par le régime. « Les autorités (syriennes) souhaitent empêcher les citoyens de prendre des photos et des films sur les meurtres commis par l’armée syrienne contre des civils », souligne Skeyes qui soulève notamment le cas atroce de l’assassinat d’Ibrahim Kashoush, retrouvé la gorge sectionnée après avoir composé une chanson devenue le symbole de la révolution.
Par ailleurs, une guerre cybernétique est livrée par le régime syrien qui tente de pirater des pages Facebook ou des sites Internet utilisés par les opposants, dont ceux de Hiam Jamil et Souhair Arassi.
Skeyes réclame la mise en liberté des militants syriens
L’association Skeyes pour la défense des libertés culturelles et d’information a publié un communiqué pour dénoncer l’arrestation de journalistes, d’intellectuels et de militants syriens et demander leur mise en liberté immédiate par le régime de Damas.
« Bien que le gouvernement syrien ait décidé le 19 avril dernier la levée de l’état d’urgence, en cours depuis 1963, les arrestations se sont poursuivies durant les derniers mois. C’est ainsi que le journaliste Omar Assad, âgé de 24 ans et qui collabore avec plusieurs médias dont as-Safir, al-Hayat et al-Jazira, a été arrêté alors qu’il assistait à l’enterrement de l’un des manifestants contre le régime Assad. Parmi les activistes emprisonnés figurent Adham Kallak, Oula Ramadan, Hassan Mohammad Hassan, Najati Tayyara, Anis Merawi, Oussama Ghanem… ».
L'orient le jour