deux dans la poitrine – devant l’entrée de sa radio, au niveau de la mosquée Hareed, dans le quartier de Bakara Market, à Mogadiscio.
Selon ses collègues, témoins de la scène, le journaliste a été mortellement touché par un soldat de la Mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom) ou du gouvernement de transition somalien (TFG).
"Alors que la famine en cours place la Somalie au centre de l’attention internationale, cet incident rappelle que la crise n’est pas qu’alimentaire ou humanitaire mais que la guerre et l’anarchie sévissent dans le pays depuis vingt ans. Les journalistes locaux travaillent dans des conditions de sécurité effroyables, pris dans le feu croisé des combats et délibérément visés parfois par des miliciens hostiles au travail des médias", a déclaré Reporters sans frontières.
"Nous exhortons l’Union africaine et le gouvernement de transition somalien à ouvrir une enquête et à établir si la responsabilité de ce drame repose sur un de leurs soldats. Toute la lumière doit être faite sur ce crime, qui ne peut rester impuni", a ajouté l’organisation.
Aidé par deux de ses collègues, Farah Hassan Sahal essayait de déplacer le matériel de la station pour le mettre en lieu sûr lorsqu’il a été tué. Les affrontements sanglants entre les troupes du gouvernement de transition appuyées par l’Union africaine et la milice islamiste Al-Shabaab dans le quartier du marché de Bakara avaient contraint la radio à cesser ses activités quotidiennes et à transposer ses équipements, temporairement, dans une zone jugée sécurisée.
Farah Hassan Sahal, 45 ans, avait commencé à travailler pour Radio Simba dès la création de la station, en 2006. Il laisse une veuve et neuf enfants.
RSF