de son élection patriarcale par une rencontre des grandes familles religieuses libanaises.
Certes, les questions d’actualité ne pourront être absentes de cette rencontre, encore que le maître des lieux souhaite éviter les grandes questions sur les rapports entre le temporel et le spirituel, sur lesquelles l’Église et la Mosquée n’ont pas les mêmes réponses.
Toutefois, un rapide bilan de l’année écoulée, sur les divers plans politique, social et religieux, au Liban et dans le monde arabe, sera fait par les présents.
Un communiqué final résumera le sentiment des présents et comprendra certainement une mise en garde contre tout ce qui peut affaiblir la détermination des Libanais à ne pas céder à la haine, en dépit de leurs antagonismes politiques, ainsi qu’un salut à Jérusalem, cité de la paix.
Le patriarche Raï et certains des invités se rendront, en fin de journée, au Collège Notre-Dame de Jamhour, pour assister aux manifestations diverses qui marquent la fête de l’Annonciation considérée comme fête nationale. La cérémonie sera notamment marquée par une intervention du patriarche.
D’ores et déjà, croit-on savoir, des associations engagées dans l’organisation de cette cérémonie pensent à en renouveler les formes, l’année prochaine, pour la rapprocher de certaines catégories de la population qui lui restent insensibles, voire hostiles.
« Pas de différend Vatican-Raï »
Sur un autre plan, l’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, a affirmé en substance qu’aucun différend n’oppose le patriarche au Vatican au sujet de la Syrie.
« Le Vatican est contre l’effusion du sang en Syrie, a affirmé le dignitaire religieux maronite qui s’exprimait sur la chaîne de télévision hezbollahie al-Manar, et en faveur d’une évolution qui ne place pas la région au seuil de l’inconnu. »
« Ce que le patriarche Raï craint, a ajouté Mgr Matar, c’est l’extrémisme. Il n’oublie jamais que les chrétiens d’Irak n’ont pas porté les armes ni pris parti dans le conflit qui a déchiré leur pays, et, en dépit de tout, ils ont été pris pour cible et personne ne les a défendus. »
« Ce que le patriarche souhaite, a conclu Mgr Matar, c’est voir toutes les composantes du pays en bonne entente. »
Fady Noun / L'orient le jour