Le martyrologe romain fait aujourd’hui mémoire du bienheureux Pierre du feu, moine et évêque italien (+1089).
Selon le nouveau martyrologe romain, le bienheureux a été surnommé Pierre “du feu” pour être sorti indemne des flammes. Indignés par l’idée que Pierre de Pavie serait devenu leur évêque par simonie, les Florentins exigèrent en effet que la vérité éclate par l’épreuve du feu. Ils en appelèrent aux moines bénédictins de Vallombreuse et Pierre Aldobrandini se porta volontaire.
On mit le feu à deux grands troncs d’arbre de trois mètres de long placés à soixante centimètres l’un de l’autre. Le feu avait pris et une foule de quelque trois mille personnes était accourue. Pierre Aldobrandini célébra la messe puis, ayant retiré sa chasuble, il passa entre les deux bûchers ardents d’un mètre et demi de hauteur, tranquillement, “l’esprit intrépide, le visage allègre”. Il avait fait le signe de la croix et portait un crucifix. Ni sa personne ni rien de ce qu’il portait ne fut atteint par le feu. Il s’apprêtait à refaire le chemin inverse lorsque la foule l’en empêcha, convaincue que Dieu avait parlé clairement. Rien n’y fit, l’évêque Pierre de Pavie finit par être déposé.
Le pape Grégoire VII convoca le moine à Rome et le nomma évêque d’Albano, aux environs de Rome, un siège cardinalice. Légat du pape dans les Etats italiens, mais aussi en France ou en Allemagne, il revint achever sa course dans la paix de Vallombreuse.
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