Mais tout en offrant des paroles d'espérance, les évêques reconnaissent « l'incertitude, la peur, voire même le désespoir, qui affligent le peuple soudanais », faisant remarquer que la préparation au vote est « bien loin d'être programmée ».
La Conférence des évêques catholiques du Soudan a publié cette déclaration dimanche, au terme de leur assemblée plénière qui a eu lieu toute la semaine dernière à Rumbek.
Le 9 janvier, un référendum décidera si le Sud Soudan se séparera du Nord pour former son propre pays. Ce vote a été établi par l'Accord global de paix de 2005, qui a mis fin à la guerre civile, commencée en 1983.
Indépendamment du fait que ce vote puisse ou non être reconnu, les évêques estiment que « le Soudan ne sera jamais comme avant car les gens auront exercé leur droit de choisir, un choix libre et démocratique ».
« La sécession est une division de terre, pas une division de peuples », ajoutent-ils. « Il n'est pas dit qu'il doive y avoir rupture des relations ».
Les évêques soudanais proposent aux catholiques, mais aussi à la communauté musulmane, à tout le peuple soudanais et à la communauté internationale, 13 lignes de conduite à suivre pour garantir la paix dans ce pays.
Aux jeunes soudanais qui « ont tant souffert » ils demandent de « ne pas se laisser entraîner dans la violence politique et d'accueillir l'appel à la paix et à la modération pour bâtir l'avenir qu'ils souhaitent ».
Au gouvernement et aux médias, ils demandent « d'éviter des déclarations incendiaires » et de « stopper les messages de haine et de désinformation ».
Enfin, une des recommandations des évêques soudanais concerne l'après référendum qui, espèrent-ils, sera à la faveur d'une poursuite du dialogue : « Nous demandons à tous de s'engager dans le développement de relations entre les deux peuples qui ont partagé tant d'histoire ensemble », déclarent les évêques.
« Nous demandons à toutes les personnes de bonne volonté de prier pour la paix, maintenant, durant la période du référendum, et, puis après, dans la richesse de leurs propres traditions religieuses », concluent-ils.
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