Les responsables chrétiens du Sri Lanka ont exprimé devant la Commission d'Etat pour la réconciliation, leurs attentes et leurs craintes concernant la situation des populations tamoules vivant dans les parties nord et est du pays.
Le 4 novembre dernier, au centre des Etudes internationales de Kadirgamar, les évêques catholiques du Sri Lanka, ainsi que l'Eglise anglicane et d'autres institutions, ont présenté leur rapport à la Commission nommée par le gouvernement pour œuvrer à la réunification du pays et enquêter sur les violations des droits de l'homme pendant la guerre civile.
La Lessons Learnt and Reconciliation Commission (LLRC), mise en place par le président sri-lankais Mahinda Rajapaksa, a officiellement commencé son investigation, malgré le fait que sa neutralité est déjà contestée par de nombreuses ONG qui ont refusé d'y participer tels The International Crisis Group (ICG), Human Rights Watch (HRW), ou encore Amnesty International. Les Nations unies qui viennent d'envoyer une délégation sur place, n'ont pour le moment qu'un rôle « consultatif », Mahinda Rajapaksa ayant dénoncé une « immixtion de puissances étrangères dans les affaires intérieures du Sri Lanka » et à ce titre, exigé de diligenter et de contrôler l'enquête sur les crimes de guerre.
Mgr Malcolm Ranjith, archevêque de Colombo et récemment nommé cardinal, menait la délégation représentant l'Eglise catholique. Il a soutenu fermement devant les membres du LLRC présidé par C.R de Silva, que seule une décision politique mise en application dans des délais rapides pourrait permettre un règlement de la situation. « Les chrétiens espèrent que la commission d'Etat prendra sérieusement en considération nos recommandations afin que les blessures de la guerre puissent se refermer et que les fondations pour une paix durable puissent être posées », a déclaré le président de la Conférence des évêques catholiques du Sri Lanka.
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