Les participants seront reçus par Benoît XVI dans la matinée du mardi 1er mai. Les conclusions de la session seront présentées à la presse au Vatican mercredi 2 mai, par Mgr Marcelo Sánchez Sorondo, chancelier de l'Académie, Mgr Roland Minnerath, archevêque de Dijon, en France, et par le Prof. Russell Hittinger, du département Philosophie et religion de l'Univsersité de Tulsa (Etats-Unis).
Pour la troisième année consécutive, les principes de « vérité, justice, liberté et charité », énoncés par Jean XXIII dans son encyclique « Pacem in Terris », il y a 49 ans, serviront de fil conducteur aux débats qui réuniront les 35 membres de l’Académie, dans la ‘Casina Pie IV’, au cœur des jardins du Vatican.
Pour la première fois, de grands économistes comme le prix Nobel d’économie, Joseph Stiglitz, le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, et le président de la Bundesbank, Hans Tietmeyer, seront présents aux travaux, pour discuter des « nouvelles vérités » apparues dans le domaine des science et dans l’ordre social et savoir comment les appréhender à la lumière des « principes fondamentaux » énoncés par Jean XXIII.
« Le débat est ouvert », déclare le chancelier de l’Académie, Mgr Marcelo Sanchez Sorondo, dans un entretien accordé à Radio Vatican. Et les obstacles et les nouveaux défis que pose la sécularisation du monde aujourd’hui y occuperont une large place.
Dans le cadre de l'Année de la Foi, promulguée par Benoît XVI, du 11 octobre prochain au 24 novembre 2013, qui coïncidera avec la célébration des 50 ans de l’encyclique Pacem in Terris, l’Académie, ajoute Mgr Sorondo, veut reprendre « ce qu'on appelait le « préambule de la foi » : la nature humaine, l'immortalité de l'âme, l'existence de Dieu, auxquelles on peut arriver par la raison ».
« Nous voulons démontrer, précise-t-il que les sciences, aujourd'hui, ouvrent cet espace, qu’elles sont « vraies » et peuvent dans un certain sens « collaborer », être justement « un préambule à la foi même ».
Sur ce point, Mgr Sorondo dit attendre avec grand intérêt les interventions des économistes dont la présence, pour la première fois, souligne-t-il « est un autre élément important des travaux de l’assemblée ».
Autre présence attendue aux travaux des académiciens, celle de Mgr Mario Toso, secrétaire du Conseil pontifical Justice et Paix, partisan d’une réforme visant à « humaniser » le système monétaire et financier international.
A ce propos, le chancelier de l’Académie, a évoqué le récent document de ce dicastère qui, selon lui, affirme deux choses essentielles : l’importance de faire la distinction entre la finance pour aider les personnes et les crédits ; et faire la distinction entre la finance et la banque, dans le sens traditionnel, mais en établissant une taxe, la fameuse taxe Tobin, du nom du prix Nobel français.
Ce document, paru en mai dernier, s’inscrit dans la ligne des enseignements constants des papes de « Pacem in terris », de Jean XXIII, en passant par « Populorum progressio » de Paul VI, jusqu’à Jean-Paul II et Benoît XVI.
Il propose la création d’une Autorité publique mondiale « super partes » qui serait au service du « bien commun » universel et des institutions adéquates.
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