mais de l'intolérance, puisqu'elle empêcherait l'expression publique de la foi chrétienne ».
Au printemps dernier, en Suisse, un guide de montagne a scié des croix pour susciter le débat dans le pays, alors qu'un enseignant a été licencié, en octobre dernier, pour avoir décroché un crucifix.
Dans un communiqué diffusé à l'issue de leur 290e assemblée ordinaire (29 novembre-1er décembre 2010), la Conférence des évêques suisses a souligné combien, « à travers la disparition de ces signes, on court le risque de compromettre le fondement chrétien de notre société et notre manière de vivre ensemble sans contrainte ».
« La liberté de croyance et de conscience est un bien précieux que doivent respecter toute communauté religieuse et tout Etat », affirment encore les évêques suisses. « Elle permet aux hommes de vivre, individuellement ou dans la communauté de leur choix, conformément à leur croyance et conscience – en privé comme en public ». « Il en découle le droit de témoigner et de vivre publiquement sa foi au travers de signes visibles ».
La Conférence épiscopale rappelle enfin que « la liberté de croyance et de conscience est garantie uniquement si les déclarations et les signes des différentes convictions sont tolérés de façon réciproque ».
Solidarité avec les chrétiens persécutés
Au terme de leur assemblée, les évêques ont aussi souhaité réaffirmer leur solidarité avec les chrétiens persécutés au Moyen-Orient. « Les conditions de vie des chrétiens dans les pays du Moyen-Orient continuent de se détériorer », déplorent-ils en évoquant l'attaque sanglante du 31 octobre dernier, dans l'église syro-catholique, à Bagdad.
« Ces actes de persécution ne semblent pas prêts de s'arrêter », dénoncent-ils en invitant « le monde politique » et « les communautés religieuses » à établir la paix. Ils rappellent que plus de 200 millions de chrétiens à travers le monde sont persécutés ou systématiquement inquiétés en raison de leur foi.
« Les évêques suisses expriment leur gratitude à toutes les personnes qui soutiennent les chrétiens opprimés et persécutés », affirment-ils encore en rappelant que « le soutien le plus fort des chrétiens est la prière ». Ils « invitent donc les paroisses à célébrer des messes ou autres services religieux pour les chrétiens persécutés et martyrs de leur foi ».
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