patronne du séminaire.
Pour l'occasion, tous les séminaristes romains étaient présents : non seulement ceux du grand séminaire mais aussi les séminaristes du Séminaire pontifical romain mineur, du Collège diocésain Redemptoris Mater, du Collège Capranica et du séminaire de Notre-Dame du Divin Amour. Des séminaristes japonais accueillis par le Collège Redemptoris Mater étaient également présents, accompagnés de l'évêque émérite d'Oita, Mgr Peter Takaaki Hirayama.
Durant cette visite, le pape a proposé aux séminaristes de Rome une « lectio divina » sur le thème de la Lettre aux Ephésiens (4, 3) : « Appliquez-vous à conserver l'unité de l'Esprit par ce lien qu'est la paix ».
Dans le baptême, a expliqué le pape, « nous devons nous conformer au Christ ». Mais « le baptême, nous le savons, ne produit pas automatiquement une vie cohérente : cela est le fruit de la volonté et de l'engagement persévérant à collaborer avec le don, avec la grâce reçue ».
« Et cet engagement coûte, il y a un prix à payer personnellement », a expliqué Benoît XVI, car « suivre le Christ signifie partager sa passion, sa Croix, le suivre jusqu'au bout ».
« La vie chrétienne commence par un appel » et attend « toujours une réponse », a-t-il poursuivi. « Et cela, tant dans la dimension du ‘croire' que dans celle de l''agir' : la foi comme le comportement du chrétien sont correspondant à la grâce de la vocation ».
Le pape a rappelé que Dieu avait appelé chacun par son nom. « Dieu est si grand qu'il a du temps pour chacun de nous, qu'il me connaît, qu'il connaît chacun de nous par son nom, personnellement », a-t-il expliqué avant d'inviter les séminaristes à méditer ce mystère : Dieu m'a appelé et il attend ma réponse. « Cela devrait nous rendre attentifs à la voix de Dieu, attentifs à sa Parole, à son appel pour moi, pour répondre, pour réaliser cette part de l'histoire du salut pour laquelle il m'a appelé ».
Dans le texte évoqué par Benoît XVI, saint Paul indique 4 éléments concrets de cette réponse avec 4 mots : « humilité, douceur, patience, supportez-vous les uns les autres avec charité ».
Dans sa méditation, le pape s'est arrêté sur chaque mot. Puis il a rappelé que la « dimension ecclésiale » suit « cette parole de l'appel ». « Nous sommes appelés personnellement, mais nous sommes aussi appelés dans un corps. Ce n'est pas quelque chose d'abstrait mais de très réel ».
Le séminaire – a-t-il observé – est le corps dans lequel se réalise concrètement le fait d'être sur un chemin commun. « Puis ce sera la paroisse : accepter, supporter, animer toute la paroisse, les personnes, celles sympathiques et celles antipathiques, s'insérer dans ce corps ».
L'Eglise est un corps dans lequel il « n'est pas si simple de s'intégrer », a-t-il ensuite estimé. « Mais c'est ainsi que nous sommes en communion avec le Christ : en acceptant cette corporéité de son Eglise, de l'Esprit qui s'incarne dans le corps ».
« Souvent, peut-être, nous ressentons un problème, une difficulté avec cette communauté, à commencer par la communauté concrète du séminaire jusqu'à la grande communauté de l'Eglise, avec ses institutions », a insisté le pape. Mais « nous devons aussi tenir compte qu'il est très beau d'être dans une compagnie, de cheminer dans une grande compagnie de tous les siècles, d'avoir des amis au Ciel et sur la terre, et de sentir la beauté de ce corps, d'être heureux que le Seigneur nous ait appelé dans un corps et nous ait donné des amis dans le monde entier ».
Benoît XVI s'est enfin arrêté sur l'unité de l'Eglise, qui « est le fruit (…) d'un engagement commun à se comporter comme Jésus, grâce à la force de son Esprit ». « Pour conserver l'unité de l'esprit, il faut imprimer sur son comportement cette humilité, douceur et patience dont Jésus a témoigné dans sa passion », a-t-il expliqué. « Prions la Vierge Marie pour qu'elle nous aide à cheminer avec joie dans l'unité de l'Esprit ».
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