Un scandale, semble-t-il parfaitement programmé, vient d'impliquer le cardinal George Pell, archevêque de Sydney, qui accueillera dans quelques jours les Journées mondiales de la jeunesse (15-22 juillet).
Le cardinal australien a été accusé d'avoir géré de manière inadéquate des accusations d'abus sexuels contre un prêtre, en 2003. Anthony Jones, aujourd'hui âgé de 54 ans, a accusé le P. Terrence Goodall d'avoir abusé de lui en 1982.
Le P. Goodall a présenté sa démission le 25 juillet 2003 à la demande du cardinal Pell qui avait
menacé de recourir au droit canonique pour le relever de ses fonctions.
Le cardinal avait toutefois indiqué, dans une lettre adressée à Anthony Jones, qu'il jugeait les preuves des abus, insuffisantes.
De nouvelles preuves apparues cette semaine sous forme de conversation téléphonique enregistrée, montrent que le P. Goodall a admis à Anthony Jones que les rapports s'étaient déroulés sans le consentement de ce dernier.
A la lumière des commentaires du P. Goodall, le cardinal Pell a diffusé hier jeudi, une déclaration dans laquelle il affirme avoir « formellement transmis les questions soulevées cette semaine à une commission consultative indépendante » conduite par l'ancien juge de la Cour suprême de la Nouvelle-Galles du Sud, Bill Preistley, qui indiquera au cardinal les options possibles.
La commission est composée d'un prêtre et de laïcs experts en droit, en économie et en psychiatrie.
Les jeunes australiens ont lancé une série de blogs et de forums en faveur du cardinal, en offrant leurs prières et leur soutien à celui qui, il y a à peine une semaine leur a parlé de l'importance de gérer les choses de façon honnête.
ROME, Vendredi 11 juillet 2008 (ZENIT.org)