Le Rapporteur général, S.B. Antonios Naguib, a revendiqué le rôle des chrétiens dans les partis politiques et souhaité “le courage de prendre des décisions difficiles” dans le cadre du conflit israélo-palestinien qui, a-t-il dit, “a des conséquences désastreuses sur la vie religieuse et politique de toute la région”.
De Rome pour le Moyen-Orient et à Rome depuis le Moyen-Orient, continuait le Rév. P. Federico Lombardi, s.i., Directeur du Bureau de Presse du Saint-Siège, de Radio Vatican et du CTV, expliquant le fort lien existant entre la capitale italienne et la région moyen-orientale. Le Rév. P. Lombardi a ensuite rappelé le rôle fondamental des moyens de communication de masse pour faire en sorte que les chrétiens du Moyen-Orient perçoivent la solidarité de la communauté internationale, tant au niveau social que politique. Ensuite, le Rév. P. Lombardi a souligné la forte exigence avertie par le Synode: “Être solidaire en affrontant, de manière prometteuse pour l’avenir, la réflexion relative à la véritable signification, à la véritable place de l’exercice plénier, aujourd’hui, au Moyen-Orient et dans tous les autres pays du monde, de la liberté religieuse, de la liberté de conscience et de la pleine citoyenneté afin de construire les communautés sociales et politiques dans lesquelles on vit. Approfondir ces thèmes justement pour pouvoir les diffuser et en rendre tous conscients pour le bien des chrétiens du Moyen-Orient”.
Dramatique a été, en revanche, la présentation faite par le Ministre des Affaires Étrangères italien, M. Franco Frattini sur les cent morts causés par l’intolérance religieuse de par le monde: 75 sont chrétiens et la situation est alarmante. “La christianophobie aujourd’hui – a-t-il continué – est un risque croissant et beaucoup plus concret que nous devons craindre jour après jour. Dans de nombreux contextes, les communautés chrétiennes vivent dans une condition d’isolement et d’extranéité bien qu’elles aient été au cours de l’histoire des centres propulseurs de l’irradiation du christianisme, bien avant l’arrivée de l’islam”. Le Ministre Frattini a également rappelé la proposition de présenter une résolution à l’ONU concernant la protection des minorités et de la liberté religieuse. Il a également rappelé que le dialogue est essentiel pour chercher à résoudre les conflits. Dans ce contexte, le vrai défi du christianisme est dès lors de démontrer son importance anthropologique.
Nous publions, dans le Bulletin n° 20, le texte intégral du discours du Ministre Frattini.
“Au Moyen-Orient martyrisé, à la faiblesse constitutive de tout homme, viennent s’ajouter également des situations objectives de souffrance, de menace contre les droits fondamentaux, de marginalisation, d’étouffement de la liberté. C’est là que le christianisme doit montrer sa vérité, sa capacité à réveiller la personne et à sauver l’être humain”, a ainsi expliqué Don Julian Carrón, Président de la Fraternité Communion et Libération.
Le Moyen-Orient semble un paradoxe, a conclu Père Pierbattista Pizzaballa, O.F.M, Custode de Terre Sainte: justement là où ils sont nés, les chrétiens sont numériquement peu nombreux. Et pourtant, ils constituent une réalité enracinée et très active. “On ne peut pas dire qu’il n’existe pas de témoignage chrétien – a expliqué le Custode de Terre Sainte, en soulignant qu’“il y a les oeuvres, les activités des chrétiens: les Églises chrétiennes ne sont pas repliées sur elles-mêmes; il y a une vitalité énorme et la présence chrétienne – les oeuvres, les activités de l’Église – au travers des écoles, des hôpitaux, des universités, qui atteignent beaucoup plus que 2,5% de la population”.