L'espérance est l'un des points qui ressortent le plus dans l'Instrumentum laboris, le document de travail qui sera utilisé lors du prochain synode pour l'Afrique, qui se déroulera en octobre prochain au Vatican.
C'est ce qu'a affirmé à L'Osservatore Romano le secrétaire général du synode des évêques, Mgr Nikola Eterovic, en évoquant le contenu de ce document qui sera remis par Benoît XVI aux évêques du continent africain durant la messe du 19 mars à Yaoundé.
« Le pape apportera le synode à domicile, chez les catholiques africains, remettant ‘par un geste extraordinaire' l'Instrumentum laboris » aux évêques du continent, a affirmé Mgr Eterovic.
Pour le haut prélat, « il est extraordinairement important que Benoît XVI, durant son premier voyage en Afrique, remette personnellement l'Instrumentum laboris aux représentants des 36 conférences épiscopales du continent ».
Evoquant les points importants de ce document, il a tout d'abord tenu à rappeler « que le texte est le fruit d'une grande collaboration ». « Le cœur de tout est l'annonce du Christ », a-t-il précisé. « Le dialogue est indiqué comme indispensable : une attention particulière est donnée aux relations avec l'islam, relevant que dans certaines régions, il y a des aspects positifs, alors que d'autres font face à des difficultés ».
« Des questions comme les maladies et l'esclavage sont aussi abordées », a poursuivi Mgr Eterovic. « Le texte suggère également un examen de conscience sur ce qui a été fait après le premier synode africain de 1994 et sur ce qu'il reste encore à faire : il propose un contrôle et constitue aussi un encouragement ».
Mais ce que le texte met le plus en valeur, c'est « l'espérance ». Le document met « en lumière beaucoup d'espérance, mais n'étouffe pas les défis, ne cache pas les problèmes brûlants, graves », a-t-il encore ajouté. Il touche du doigt « des questions centrales pour la vie des personnes, à commencer justement par la justice, la paix et la réconciliation ».
Pour le haut prélat, « il y a une urgence de réconciliation, de paix et de justice ». « En Afrique, il y a de nombreux conflits, comme l'a rappelé plusieurs fois Benoît XVI », a-t-il souligné, affirmant qu'« on ne peut pas rester les bras croisés ».
« L'Eglise, en somme, veut contribuer à une croissance de la société en appliquant la doctrine sociale aux différentes situations », a-t-il poursuivi. Elle attend en échange des catholiques africains « le dynamisme et la joie de la foi, un témoignage d'amour pour la vie et la famille ».
« L'Afrique a dans son ADN le sens de l'alliance avec Dieu, le sens du mystère, alors que l'Occident tend à renier la foi ou à la reléguer au fait privé ». « Je suis convaincu que le synode suscitera une nouvelle ferveur pour l'évangélisation et la promotion humaine », a conclu Mgr Eterovic.
ROME, Mardi 17 mars 2009 (ZENIT.org)