Nous sommes une partie de l’histoire et de la culture de cette région moyen-orientale et si nous serons contraints de l’abandonner, nous perdrons notre identité dans la prochaine génération.
C’est pourquoi, j’espère que du Synode émerge la nécessité d’une plus étroite collaboration entre les chefs des différentes Églises dans le dialogue réciproque avec les frères musulmans modérés.
Comme nous le savons, nos Églises et le clergé en Irak sont attaqués. Il y a une campagne délibérée en vue de chasser les chrétiens hors du pays. Il y a des plans sataniques de la part de groupes fondamentalistes extrémistes qui ne sont pas dirigés seulement contre les chrétiens en Iraq, mais qui touchent tous les chrétiens au Moyen-Orient.
Les chrétiens catholiques chaldéens, qui représentent la plus grande partie de la communauté des réfugiés ayant comme référence le vicariat du Patriarcat de l’Église chaldéenne, sont environ 10 000 personnes, outre des Assyriens, des Syriens et des Arméniens et 10 000 autres fidèles qui vivent en Jordanie avec 350 000 réfugiés musulmans irakiens. Ces réfugiés sont en condition d’extrême pauvreté, sans aucune espérance de revenir dans la terre de leurs propres ancêtres et ils vivent depuis des années dans des situations de grande tribulation qui culminent souvent dans des actes de véritable persécution.
En tant qu’Église, nous sommes engagés avec Caritas, la mission pontificale, ainsi que d’autres organisations (pour l’éducation, le catéchisme, la santé, les oeuvres socio-pastorales), mais nos propres moyens sont limités.
La plus grande partie de la communauté des réfugiés nous a remis certains documents qui contiennent des témoignages écrits adressés aux représentations diplomatiques des pays occidentaux (en particulier celles des Etats-Unis et d’Australie), ainsi qu’au Bureau du Haut Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (UNHCR) à Amman, afin d’obtenir la reconnaissance du statut de réfugié. Selon leurs sources, 50000 personnes y seraient enregistrées.
Nous voulons sensibiliser la communauté internationale afin qu’elle ne reste plus silencieuse devant le massacre des chrétiens en Irak et dans les pays de tradition catholique, afin qu’elle fasse quelque chose pour les chrétiens irakiens, à commencer par une possible pression sur le gouvernement local.
Nous sommes en train de traverser un temps catastrophique, à cause de l’émigration des familles et de la perte de notre peuple qui parle encore la langue araméenne prononcée par notre Seigneur Jésus Christ.