“saints et immaculés (…) dans l'amour” (cf. Ep 1, 4). Le Concile oecuménique Vatican II a rappelé la vocation universelle des fidèles à la sainteté: “dans l’Église, tous, qu’ils appartiennent à la hiérarchie ou qu’ils soient régis par elle, sont appelés à la sainteté selon la parole de l’apôtre :
« Oui, ce que Dieu veut c’est votre sanctification » (1 Th 4, 3 ; cf. Ep 1, 4)” (LG 39). La sainteté des fidèles est le don de l’Esprit Saint, charité divine trinitaire, fait à l’Église, une, sainte, catholique et apostolique.
Depuis le début du Christianisme, les saints, confesseurs et martyrs, ont été nombreux dans les Églises orientales. Au cours de l’an dernier, les deux dernières béatifications au Moyen-Orient ont eu respectivement lieu à Nazareth et à Kfifan au Liban.
À Nazareth, le 21 novembre 2009, a été béatifiée Soeur Marie-Alphonsine Danil Ghattas, native de Jérusalem et fondatrice de la Congrégation, entièrement arabe, des Soeurs de Notre-Dame du Saint Rosaire, accomplissant leur apostolat dans de nombreux pays du Moyen-Orient.
À Kfifan, au nord de Beyrouth, s’est déroulée, le 27 juin dernier, la béatification de Frère Estefan Nehme, religieux profès de l’Ordre libanais maronite. Les fidèles qui ont participé à la béatification de Frère Estefan étaient plus de cent mille.
Outre à être des témoins de la foi et de la communion dans l’Église, les bienheureux et les saints ont une triple fonction. Tout d’abord, ils sont les auteurs d’une authentique inculturation de l’Évangile: par leur existence, ils montrent qu’il est possible d’être de parfaits disciples du Christ dans leur terre et dans leur culture.
En deuxième lieu, ils sont les témoins d’un dialogue interreligieux triomphant: en effet, leur vie est caractérisée par l’exercice héroïque de la charité, la vraie langue universelle de l’humanité, comprise et appréciée par tous, même par les non chrétiens. En troisième lieu, ils sont des missionnaires crédibles de l’Évangile de Jésus Christ, qu’ils vivent en harmonie entre la parole et l’action.