Les marchands de ces Républiques avaient établi à Alep, cité stratégique située sur la route de la soie qui conduisait jusqu’en Extrême-Orient, leurs comptoirs commerciaux et, avec le temps, ils s’établirent dans cette ville de manière stable.
Les franciscains, présents à Alep depuis 1238, s’occupèrent de leur soin spirituel. Aujourd’hui, les fidèles de rite latin se trouvant sur le territoire syrien sont environ 12 000. À ceux-ci viennent s’ajouter autant de fidèles étrangers faisant partie des ambassades, techniciens et travailleurs appartenant à différentes catégories.
Une quarantaine de prêtres vivent dans le Vicariat d’Alep, la majeure partie d’entre eux étant des frères mineurs de la Custodie de Terre Sainte auxquels est confiée de manière permanente la pastorale des fidèles. Nous avons la grâce d’avoir, dans le Vicariat, deux monastères de religieuses contemplatives: le monastère des soeurs Carmélites à Alep et le monastère des moniales cisterciennes de la stricte observance (communément appelées Trappistines) qui a été ouvert voici deux mois seulement dans la zone d’Azéir (Talkalakh).
À celles-ci viennent s’ajouter 80 autres religieuses appartenant à 12 congrégations différentes qui, pour la plupart, prêtent leur service et leur collaboration avec les curés des diverses Églises orientales présentes sur le territoire.
Le Vicariat apostolique entend servir les fidèles de rite latin et, dans le même temps, tendre la main à toute personne qui demande de coopérer avec lui au service de l’Église de Syrie dans son ensemble et pour la Gloire de Dieu.
Je désire ici encourager le travail réalisé par l’Assemblée de la Hiérarchie catholique de Syrie. Toutefois, je souhaite une plus grande collaboration. Seulement si nous sommes unis, si nous savons nous respecter l’un l’autre, nous donnerons à l’Église de Syrie le courage d’accepter les difficultés qu’elle sera amenée à rencontrer. L’Église de Syrie est formée de petites communautés. Personne ne peut se considérer plus grand ou plus fort que l’autre.
Nous sommes tous dans une même situation de précarité. Ceci fait qu’il est absolument nécessaire de cheminer main dans la main. Nous devons unir nos forces et surmonter les ressentiments sectaires pour faire en sorte que, dans le pays qui vit la naissance de l’Apôtre Paul, prévale seulement le bien commun.