Quant à la formation des séminaristes, il y a d'abord le problème du choix. Inutile d'aller par des voies traverses, la majorité actuellement choisit la "carrière" ecclésiastique et non la vocation, et cela pour atteindre une place sociale éminente, ou pour des considérations économiques.
Les tribunaux confessionnels sont de deux natures différentes: certains sont des Tribunaux d'État, alors que les autres sont une émanation du pouvoir de chacune des communautés qui en désigne les membres.
Lors de l' application de la théorie de la personnalité des lois, c'était les tribunaux sunnites qui appliquaient la "Shari'a" d'Abou Hanifa, constituant le "Corpus Juris" de l'Empire Ottoman, auquel s'ajoutaient d'autres lois votées par le Parlement ou promulguées par "Irada Sannia ", soit par Rescrit ou Édit Impérial. Ce premier phénomène a été développé par la suite, surtout après l' "Édit de Gülkhané ", promulgué en 1836. C'est à ce "Droit" que les tribunaux d'État se faisaient alors les "zélés applicateurs".
Les problèmes de choix du "régime" applicable au Liban, se pose avec acuité aux laïcs d'aujourd'hui; en effet, de très nombreux laïcs se demandent ce qu'il en sera de leur vie s'ils s'annoncent comme chrétiens, sans nuancer leur position d'une dose de laïcité, dépendant du degré d'émancipation de leur interlocuteur non-chrétien, souvent au Moyen-Orient de religion Mahométane. Ces chrétiens ont besoin d'une "certaine laïcité positive".
Où vont-ils la trouver? Actuellement, nos "Ouailles laïques" se renient eux-mêmes; il s'agit de leur donner une légitimité qui ne peut leur être donnée que par les Écclésiastiques pourvu qu'elle ait été acquise selon leur statut. Nous pensons qu' il faudrait autoriser aux chrétiens qui le veulent d’adopter un statut laïc, tout en ne trahissant pas les Dogmes, ni les enseignements des Églises, en tenant compte du fait qu'on n'est pas en terre seulement chrétienne.