Le réseau de contacts du Saint-Siège avec les Eglises du Moyen-Orient fournit des données et des analyses « alarmantes », note la même source. Les bilans font état de plus de 40 000 victimes, deux millions de déplacés, et 500 000 réfugiés dans les pays frontaliers.
Pour le cardinal Sarah, la situation est « extrêmement grave » et ce non seulement pour la Syrie, mais pour tout le Moyen-Orient : le Saint-Siège craint en effet que ce conflit meurtrier ne compromette « le fragile équilibre d’une région particulièrement chère à l’Eglise catholique ».
Le cardinal fait observer que le cas de la Syrie est « très complexe » et qu’il faut en analyser soigneusement toutes les spécificités : l’Eglise considère donc que toute action doit être menée avec la plus grande prudence, et que des opérations militaires, comme celles qui ont été menées en Irak, en Libye et en Côte d’Ivoire ne se répètent plus.
Rappelons-le, le cardinal Sarah a été envoyé par Benoît XVI au Liban, du 7 au 10 novembre dernier, pour exprimer le soutien de l’Eglise catholique à la population syrienne (Cf. Zenit du 7 novembre 2012). Il y avait apporté une aide humanitaire d’un million de dollars.
Le jour de Noël, dans son allocution « urbi et orbi », adressé au monde entier, Benoît XVI a souhaité "que la paix germe pour la population syrienne, profondément blessée et divisée par un conflit qui n’épargne pas même les personnes sans défense et fauche des victimes innocentes" (cf. Zenit du 25 décembre 2012).
Le pape a à nouveau appelé à mettre un terme à "l’effusion de sang", et à "faciliter les secours aux personnes déplacées et aux réfugiés", invitant à "rechercher une solution politique au conflit" par le dialogue.
Le cardinal Sarah a par ailleurs exprimé son inquiétude pour les pays du Sahel, où 18 millions de personnes, dont 4 millions d’enfants souffrent de malnutrition. Il a exhorté à ce que la charité soit « encore plus attentive, concrète et profonde ».
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