L’évêque confie à « L’Aide à l’Eglise en Détresse » (AED), son inquiétude pour l’avenir des citoyens dont le moral, affirme-t-il, « est au plus bas », au point que les fidèles, devant un avenir si incertain , « se disent adieu à la fin de chaque messe ».
Le soutien psychologique des citoyens fait désormais partie du service pastoral de l’Eglise qui se retrouve à devoir répondre en même temps aux besoins des réfugiés irakiens et à ceux des réfugiés syriens dont la liste ne cesse de s’allonger.
Les violences ont fait, en près d’un an, plus de 6.000 morts, dont des centaines d’enfants, et l’Eglise se sent « impuissante et submergée par les besoins de la communauté qui dépassent largement ses modestes moyens », souligne l’évêque.
« Depuis le rappel des ambassadeurs arabes et occidentaux, explique Mgr Nassar, obtenir un visa est pratiquement impossible : un cauchemar surtout pour les irakiens bloqués à Damas ».
Inflation, pauvreté, forte augmentation du chômage, pénurie d’essence, de gaz et d’électricité, dues à une dévaluation de la monnaie et à l’embargo économique, poursuit-il, ont plongé la population syrienne dans une situation dramatique.
Face à cette situation, l’Eglise s’accroche à ses « valeurs évangéliques » et puise ses forces dans les paroles du pape qui « invite constamment au dialogue et à la non-violence ».
Traduction d’Isabelle Cousturié
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