par les affrontements entre les rebelles et l'armée régulière, dénonce ce 5 février l’agence vaticane Fides, reprise immédiatement par Radio Vatican.
Le dernier enlèvement en date a été celui d'un pharmacien chrétien enlevé dimanche, 3 février, et pour lequel a été demandé une rançon d'un million de lires syriennes (près de 11.000 euro).
« Pour les bandits de toute sorte, indique à Fides Mgr Jacques Behnan Hindo, titulaire de l'archiéparchie syro-catholique d'Hassaké-Nisibi, il s'agit d'un bon moment pour faire de l'argent ».
Vendredi dernier, 1er février, des dizaines de chrétiens ont improvisé un barrage en brûlant des pneus à un carrefour de la ville d'Hassaké afin de protester contre l'enlèvement « éclair » du recteur de l'Université publique Al-Furat, le chrétien Jack Mardini, enlevé en plein jour par des hommes armés et libéré deux heures plus tard.
Dans son cas, derrière l'enlèvement, ne se trouvait pas une tentative d'extorsion mais des questions liées au fonctionnement de l'Université. On se trouve donc devant un recours aux enlèvements visant à résoudre, par des abus, des conflits d'intérêts personnels et sociaux.
Au cours de ces dernières semaines, dans la seule ville d'Hassaké, ont été enregistrés une cinquantaine d'enlèvements, dont près de la moitié ont concerné des chrétiens, précise Fides : « Nombre des personnes enlevées sont des médecins, des avocats et des membres des professions libérales, remarque Mgr Hindo, mais désormais, les enlèvements commencent à concerner également les pauvres ».
L'archevêque dément cependant le fait que les enlèvements aient pour cible privilégie les chrétiens en disant : « Au cours de ces derniers jours certains otages musulmans ont cherché à rappeler les ravisseurs au sens de la pitié, racontant leur pèlerinage à la Mecque. Les bandits ont commencé, pour toute réponse, à maudire le nom d'Allah et du prophète Mahomet, déclarant que leur seul intérêt est l'argent ».
La fondation pontificale de l’Aide à l'Eglise en Détresse va consacrer 155 000 euros aux réfugiés syriens vivant maintenant au Liban et en Jordanie.
Ces populations, insiste Radio Vatican, affrontent l’hiver qui aggrave leurs conditions de vie. Selon le père Halemba, responsable international de l’AED pour le Proche-Orient, l’Eglise est devenue l’unique point de référence pour les réfugiés chrétiens. C’est pourquoi distribuer l’aide à travers les diocèses et la Caritas est essentielle, souligne-t-il.
Pour sa part, L'Osservatore Romano en italien du 6 février 2013 dénonce la violence et titre, à la une: "Terreur et violence déchirent les villes syriennes".
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