L’évêque affirme qu’avec l’aggravation du conflit à Alep et Damas, les habitants viennent le trouver, désespérés, après avoir abandonné leurs maisons.
« Nous craignons que dans cette situation d’anarchie, des personnes armées puissent faire irruption dans les secteurs chrétiens, comme cela a été le cas à Homs », explique-t-il, ajoutant : « S’ils arrivent dans les environs de nos églises et des évêchés, comme à Homs, cela sera la catastrophe pour nous ».
Mgr Audo fait par ailleurs savoir que durant la messe de dimanche dernier, à Alep, l’église était à moitié vide, les fidèles craignant de se rendre dans un lieu de culte.
Interrogé sur les raisons de ces atteintes contre les chrétiens, l’évêque a commenté : « ces menaces contre eux sont très compliquées, je ne suis pas en mesure de fournir des raisons claires de cette hostilité des rebelles à leur encontre ».
« Ce que nous pouvons dire, a-t-il ajouté, c’est que s’ils entraient dans le secteur chrétien ça serait terrible. La peur des chrétiens est énorme, nous sommes une minorité et sommes toujours menacés ».
A la question de savoir comment protéger toutes ces personnes, Mgr Audo est découragé : « Nous n’avons aucun moyen de les protéger, ile ne sont pas les seuls dans cette situation dangereuse , il y a aussi des musulmans, taxés d’être des sympathisants du gouvernement ».
L’évêque a remercié toutes les personnes, y compris les bienfaiteurs d’Aide à l’Eglise en Détresse qui ont fourni nourriture, assistance médicale et abri à plus de 1.000 familles ayant fui la ville de Homs pour des villes plus petites et des villages aux alentours.
Mais cette aide ne suffit pas et Mgr Audo a demandé plus de soutien encore en nourriture et assistance sanitaire.
L’évêque déclare avoir subi des pressions pour se déclarer en faveur du régime ou des rebelles : « Quand on m’a demandé de quel côté j’étais, j’ai toujours répondu que je suis du côté du pays. Je fais tout ce que je peux pour sauver la Syrie, notre pays bien aimé ».
« Ce dont nous avons besoin c’est de vos prières pour nous tous. Nus vivons un moment de grand péril et les gens ont peur », insiste l’évêque chaldéen d’Alep.