En outre, toujours selon Fides, des groupes islamistes radicaux se trouvant dans les rangs des troupes de l’opposition sèment la terreur parmi les civils à Damas : les victimes sont les « loyalistes », fidèles au régime de Bashar al Assad, mais également les chrétiens du faubourg de Bab Touma et des réfugiés irakiens qui occupaient les faubourgs d’Oujaira et de Sada Zanaim.
Les militants du groupe Liwa al-Islam – d’idéologie wahhabite – ont notamment massacré une famille chrétienne entière, tandis que des combattants islamistes du groupe Jehad al nosra – proche des Frères Musulmans – ont attaqué les maisons de réfugiés irakiens, les saccageant, les incendiant, dans le sud-est de Damas.
Les groupes révolutionnaires prennent actuellement position dans des quartiers, des édifices, des habitations civiles, leurs occupants se retrouvant ainsi pris entre deux feux, précise la même source.
Pour Fides, au milieu de ces combats meurtriers, « les quartiers à majorité chrétienne de Jaramana, Qassaa et Bab Touma sont devenus des oasis d’accueil et de solidarité », accueillant les personnes évacuées sans « aucune distinction d’ethnie, de communauté ou de religion ».
Les jeunes chrétiens surtout revêtent un rôle très actif : ils « coordonnent l’accueil des nouveaux évacués, les dirigeant vers des places disponibles dans des écoles, des églises, des mosquées ou des édifices publics ».
Ils fournissent également des « services publics de base », telle la collecte des ordures ménagères qui s’accumulent dans la ville paralysée, représentant un « grave danger pour la santé publique », la température avoisinant les 42°C, précise l’agence vaticane.
Les représentants des Comités locaux du mouvement interreligieux Mussalaha, qui promeut non-violence et réconciliation, travaillent également avec les jeunes chrétiens.
Par ailleurs, indique Fides, les premières aides humanitaires arrivent grâce à un réseau d’organisations chrétiennes telles que la Caritas Syrie, le Middle East Council of Churches, le Patriarche grec-orthodoxe et la Communauté de San Egidio.
Selon la même source, des milliers d’évacués qui, au cours de ces derniers mois, avaient trouvé refuge à Damas en provenance d’autres zones de la Syrie, rebroussent chemin. Ils se répandent dans la province de Damas en direction de Qara, de Deir attieh, d’Yabrud et de Nebek alors que d’autres fuient en direction du centre de la Syrie ou vers le nord, jusque dans la zone industrielle d’Hissia.
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