Sam est également l'un des jeunes syriens qui, au cours de ces derniers mois, sur Facebook, a critiqué le gouvernement et s'est déclaré proche des idéaux originaires de la révolution syrienne : la démocratie, la liberté et les droits humains. Raison pour laquelle, il a commencé à recevoir des menaces et des intimidations lui intimant de bloquer ses publications.
Voici une vingtaine de jour, le 15 octobre, Sam a été emmené par les services syriens et depuis lors, il n'a pas donné de ses nouvelles. Sa famille, ainsi que l'indique à Fides un message du groupe Mouvement syrien non-violent, est dans l'angoisse et craint pour sa vie, réaffirmant « la bonne foi et la pureté des idéaux de Sam » et demandant sa remise en liberté immédiate.
Selon des sources locales, Sam serait détenu par l'Air Force Intelligence à Alep. « Je suis un chanteur de 28 ans et j'aime la musique » : c'est ainsi que Sam se présentait à ses auditeurs. « La musique est pour lui un moyen puissant pour toucher les coeurs et évangéliser » raconte une source de Fides à Alep.
Parmi les plus récentes poésies qu'il a laissées, Sam disait : « La liberté m'est refusée, il m'est interdit de penser mais les idées et les mots n'ont pas peur de la mort. Maintenant, il me reste seulement des larmes de tristesse, mon coeur a été tué ».
La communauté arménienne d'Alep demande, espère et prie pour la libération de Sam afin qu'il puisse recommencer à composer des chansons et à répandre le message d'amour du Christ au travers de la musique. Sept autres chrétiens arméniens ont été enlevés ces jours derniers alors qu'ils se trouvaient à bord d'un minibus qui se rendait d'Alep à Beyrouth.
Selon des sources locales de Fides, l'enlèvement est l'oeuvre de bandes armées non identifiées qui oeuvrent au sein de la galaxie que représentent les forces d'opposition au régime. On est dans l'attente d'une demande de rançon, selon une pratique qui semble désormais consolidée sur le terrain. La source de Fides conclut que « ce sont des civils innocents qui paient les conséquences les plus graves du conflit ».
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