Lors de l'angélus de ce dimanche matin, place Saint-Pierre, le pape a en effet adressé « un appel fort pour la paix », un appel né « du plus profond de [lui]-même », à tous les hommes et femmes de bonne volonté.
« Je vis avec une particulière souffrance et préoccupation les nombreuses situations de conflit qu’il y a sur notre terre, mais, ces jours-ci, mon cœur est profondément blessé par ce qui se passe en Syrie et angoissé par les développements dramatiques qui s’annoncent », a-t-il déclaré.
« Que de souffrance, que de destruction, que de douleur a provoqué et provoque l’usage des armes dans ce pays affligé, particulièrement parmi les populations civiles et sans défense ! Que d’enfants ne pourront pas voir la lumière de l’avenir ! », a déploré le pape.
Avec une intensité particulière, il a demandé aux parties en conflit « d’écouter la voix de leur conscience, de ne pas s’enfermer dans leurs propres intérêts, mais de regarder l’autre comme un frère et d’entreprendre courageusement et résolument le chemin de la rencontre et de la négociation, en dépassant les oppositions aveugles ».
Il a également exhorté la Communauté internationale « à fournir tout effort pour promouvoir, sans délai ultérieur, des initiatives claires fondées sur le dialogue et la négociation pour la paix dans cette Nation, pour le bien de tout le peuple syrien ».
« Qu’aucun effort ne soit épargné pour garantir une assistance humanitaire à ceux qui sont touchés par ce terrible conflit, particulièrement aux réfugiés dans ce Pays et aux nombreux réfugiés dans les pays voisins. Que soit garantie aux agents humanitaires engagés à alléger les souffrances de la population, la possibilité de prêter l’aide nécessaire », a ajouté le pape.
Condamnant « avec une fermeté particulière » l’usage des armes chimiques, il a rappelé que « sur nos actions il y a un jugement de Dieu et aussi un jugement de l’histoire, auxquels on ne peut pas échapper ».
Il a mis en garde avec insistance : « Ce n’est jamais l’usage de la violence qui conduit à la paix. La guerre appelle la guerre, la violence appelle la violence ! » : « ce n’est pas la culture de l’affrontement, la culture du conflit qui construit la vie collective dans un peuple et entre les peuples, mais la culture de la rencontre, la culture du dialogue : c’est l’unique voie pour la paix ».
Hier, 31 août 2013, le pape a convoqué une audience spéciale sur la question du Moyen-Orient et de la Syrie, à la Maison Sainte-Marthe : il a reçu le cardinal Secrétaire d'Etat Tarcisio Bertone, le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, Mgr Dominique Mamberti, secrétaire pour les rapports avec les États, Mgr Peter B. Wells, assesseur pour les affaires générales, Mgr Antoine Camilleri, sous-secrétaire pour les rapports avec les États et Mgr Alberto Ortega Martin, official de la secrétaire d’État pour les rapports avec les États.
Cette rencontre a permis d'étudier la situation actuelle au Moyen-Orient, spécialement en Syrie, et les initiatives que le Saint-Siège pourrait prendre.
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