l’hebdomadaire d’information du Centre de télévision du Vatican, a réaffirmé l’impératif de « se convertir au dialogue de la réconciliation et de la paix ».
« Cela fait désormais des mois que la situation est en mouvement en Syrie comme dans d’autres pays du monde arabe, a déclaré le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, mais ce qui se passe en Syrie est particulièrement inquiétant face à la persistance d’une violence qui semble sans issue ».
Depuis le 5 juin, une autre révolte a éclaté à Hama, cité symbole de la répression des années 80, où sont mortes 60 personnes. Le lendemain, ce sont au moins 120 policiers qui sont morts à Jisr Al Shughur, une petite localité au nord-ouest du pays, suite à une attaque de « groupes armées » non encore identifiés.
« Les jésuites en Syrie, a poursuivi le père Lombardi, ont publié récemment un document important qui montre tout leur amour pour ce pays de grande tradition, fondée sur l’unité dans la diversité, qui constitue ‘une mosaïque vivante et belle’. Un pays où aujourd’hui se manifestent des revendications sociales et politiques visant un plus haut niveau de civilisation, mais où dans la confusion actuelle, a été ouverte la porte à la violence, dans la tentative de déclencher la subversion et la guerre entre les communautés religieuses, avec un grand risque de désintégration sociale ».
« D’où un appel à vaste échelle au dialogue, à la libre expression et à la participation, et contre la violence », a dit le porte-parole du Saint-Siège,
Pour les chrétiens de Syrie, a-t-il insisté, l’unité nationale est une « condition de vie ». Ces derniers « doivent et veulent » être des « ponts actifs » pour un dialogue national « authentique et sérieux ».
Le père Lombardi a également évoqué la récente audience de Benoit XVI au nouvel ambassadeur de Syrie près le Saint-Siège, au cours de laquelle le pape a parlé de la nécessité de « vraies réformes dans la vie politique, économique et sociale » du pays et de changements qui ne doivent pas se réaliser « en termes d’intolérance, de discrimination ou de conflit, et encore moins en termes de violence, mais en termes de respect vis-à-vis de la vérité, des droits des personnes et des collectivités, de la coexistence et de la réconciliation ».
« Le pape, a également rappelé le père Lombardi, insiste aussi sur le rôle constructif des chrétiens dans la société syrienne, sur leurs relations positives avec les musulmans dans leur préoccupation commune pour le bien commun. Il demande aux autorités syriennes de tenir compte des aspirations de la société civile et des insistances internationales, élargissant son regard sur la nécessité de solutions mondiales pour les peuples du Moyen Orient ».
« Il faut absolument s’opposer à la désintégration de la région et à la multiplication sans fin des conflits, qui obligent les populations à fuir d’un pays à l’autre, de l’Irak à la Syrie, de la Syrie à la Turquie »,a-t-il conclu.
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