Les évêques des États-Unis, en citant l'exemple de l'archevêque de San Salvador, Mgr Oscar Arnulfo Romero, mort assassiné le 24 mars 1980, réclament davantage de soutien pour l'Amérique latine, où le président américain,
« Mgr Romero a défendu les droits des pauvres et des exclus de son époque », rappelle dans une déclaration, le président du Comité pour les migrations de la Conférence épiscopale américaine, l'archevêque de Los Angeles, Mgr Jose Gomez, à l'occasion de l'anniversaire de son assassinat. « Nous exhortons aujourd'hui le président et le congrès à suivre son exemple », en adoptant, aux États-Unis, une réforme générale sur les migrations, et en apportant un soutien accru aux populations d'Amérique latine.
Après le Brésil et le Chili, où il a annoncé un nouveau partenariat avec l'Amérique latine, le président américain s'est rendu au Salvador.
Accompagné du président Mauricio Funes et de l'évêque salvadorien, Mgr José Luis Escobar, Barack Obama s'est rendu sur la tombe de Mgr Romero, dans la cathédrale de San Salvador, et a allumé un cierge.
Pour l'évêque d'Abany (New York), Mgr Howard Hubbard, président du comité justice et paix de la Conférence épiscopale nationale, cette visite a été l'occasion d'évoquer le « précieux héritage » de Mgr Romero, lui qui avait su « parler avec courage » aux leaders politiques pour promouvoir la justice et la paix.
« Les causes pour lesquelles il a lutté sont celles que nous connaissons aujourd'hui et qui sont les causes principales des migrations », a souligné Mgr Howard. Les leaders politiques, a-t-il conclu, sont appelés à « affronter ces causes en travaillant pour réduire la pauvreté, promouvoir des opportunités éducatives et économiques et défendre les droits humains ».