« Depuis son entrée solennelle à Jérusalem – le 16 mars – les reliques de la sainte de Lisieux ont été reçues dans chaque ville avec beaucoup de ferveur », rapporte le patriarcat. « Deux mois et demi durant, à chacun de ses passages, la petite Thérèse a répandu ses dons généreux de grâces, des signes et des miracles dans les cœurs ».
Dans chaque ville, décrit le patriarcat, « Thérèse fut accueillie en grande pompe sous les acclamations, les youyous, les tambours. Pluie de roses, ballons de couleurs, flambeaux à la nuit tombée, invocations joyeuses et familiales rythmaient le pas lent des processions ». A Beit Sahour, par exemple, « la fête était semblable à un mariage palestinien ».
Les reliques de sainte Thérèse ont attiré dans leur sillage catholiques et chrétiens – des latins, des melkites, des maronites et parfois même des orthodoxes. « A Haifa, pour accompagner la sainte patronne des missions, catholiques, orthodoxes, musulmanes et juives se mêlaient sans distinction ».
Durant son pèlerinage, sainte Thérèse a touché les cœurs. « Dans beaucoup d’églises, pendant le pèlerinage des reliques thérésiennes, les confessionnaux travaillaient presque tout le jour, toute la nuit ».
Seule ombre au tableau : « La seule paroisse dans laquelle la châsse n'a pas pu pénétrer est celle de Gaza. Malgré les autorisations accordées de part et d'autre du point de contrôle israélien d'Erez, la sécurité du reliquaire ne pouvant être garantie ». « Ainsi, tous les chrétiens de Terre Sainte par leur prière à la petite carmélite de Lisieux ont sans doute confier cette intention : redonner de l’espoir aux habitants de Gaza et plus particulièrement aux fidèles de l’église de la Sainte Famille ».
Thérèse est enfin venue répandre des semences pour construire « un pont de paix » selon les mots de Mgr Shomali, évêque de Jérusalem. « Sa venue a d'ailleurs coïncidé avec des décisions politiques d'importance pour la Palestine et Israël (réconciliation du Hamas et du Fatah; discours de Barack Obama et de Benjamin Netanyahu). L'avenir dira qu'elles seront les grâces de paix que Thérèse aura insufflées ».
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