Alors que les autorités de Bangkok ont mis en place une commission d'enquête pour faire la lumière sur les violences commises lors des affrontements entre les forces de sécurité et les chemises rouges en avril et mai 2010, Reporters sans frontières publie un rapport
sur dix cas graves d'atteinte à la sécurité des journalistes et à la liberté de la presse.
L'organisation a choisi de donner la parole aux victimes et aux témoins de ces incidents. Certains récits sont accablants pour les soldats de l'armée thaïe qui ont mis en danger de mort les civils non-combattants, notamment les journalistes, et n'ont respecté aucune règle d'engagement. De même, les militants armés au sein des chemises rouges ont été les auteurs de violences inadmissibles contre la presse.
Reporters sans frontières demande notamment aux autorités de rendre publics au plus vite les rapports complets sur la mort des reporters Hiroyuki Muramoto et Fabio Polenghi. S'élevant contre le maintien de l'état d'urgence, l'organisation leur recommande également de lever la censure contre les médias, notamment les sites d'informations actuellement bloqués.
Reporters sans frontiers / Ifex