Une annonce de l’Evangile qui doit particulièrement résonner dans les pays d’ancienne tradition chrétienne, a insisté le pape, auprès des enfants de familles chrétiennes mais aussi des adultes éloignés de l’Eglise et de la foi.« Le bonheur que vous cherchez (…) a un nom, un visage : celui de Jésus de Nazareth », a-t-il affirmé.
Dans une réflexion sur la « transmission de la foi », le pape a cité le théologien suisse Hans Urs von Balthasar : « La foi ne doit pas être présupposée mais proposée ». « La foi ne se garde pas pour soi dans le monde – a poursuivi le pape – ne se transmet pas automatiquement dans le cœur de l’homme, mais doit toujours être annoncée ». « Et l’annonce de la foi, à son tour, pour être efficace, doit partir d’un cœur qui croit, qui aime, un cœur qui adore le Christ et croit dans la force de l’Esprit Saint ! ».
« L’Eglise, chacun de nous, doit apporter dans le monde cette heureuse nouvelle que Jésus est le Seigneur », a expliqué le pape. « Cette annonce doit de nouveau résonner dans les régions d’ancienne tradition chrétienne ».
Il a évoqué, « comme le rappelait en son temps le bienheureux Jean-Paul II », la nécessité « d’une nouvelle évangélisation pour tous ceux qui, tout en ayant déjà entendu parler de la foi, n’apprécient plus la beauté du christianisme, et au contraire, le considèrent parfois comme un obstacle pour atteindre le bonheur ».
« Le bonheur que vous cherchez, le bonheur auquel vous avez le droit de goûter a un nom, un visage : celui de Jésus de Nazareth, caché dans l’Eucharistie ! », a ajouté le pape en reprenant des paroles lancées aux Journées mondiales de la Jeunesse de Cologne.
« Si les hommes oublient Dieu, c’est aussi parce qu’on réduit souvent la personne de Jésus à un homme savant et que sa divinité en est affaiblie voire niée », a encore expliqué Benoît XVI en souhaitant une « nouvelle saison d’évangélisation » : un devoir qui revient à « tous les membres de l’Eglise ».
Dans son discours, le pape a souhaité qu’une attention pastorale soit spécifiquement adressée aux personnes qui « n’ont pas encore rencontré le Seigneur » et cela de manière « urgente ». « Aux côtés d’enfants et d’adolescents de familles chrétiennes qui demandent de suivre les parcours de l’initiation chrétienne, il y a des adultes qui n’ont pas reçu le baptême ou qui se sont éloignés de la foi et de l’Eglise ».
« Mais qui est le messager de cette heureuse annonce ? », s'est interrogé le pape. « Chaque baptisé » et particulièrement « les parents qui ont le devoir de demander le baptême pour leurs enfants ». « Tous les pères et les mères sont appelés à coopérer avec Dieu dans la transmission du don inestimable de la vie, mais aussi de faire connaître Celui qui est la vie ».
Benoît XVI a expliqué combien l’enfant, même tout petit, a « besoin de Dieu » et a « la capacité de percevoir sa grandeur ». Les enfants « savent apprécier la valeur de la prière et des rites, tout comme avoir l’intuition de la différence entre le bien et le mal. Sachez donc les accompagner dans la foi dès ce plus jeune âge ».
A l’adolescence, ils pourront « mûrir un engagement de vie cohérent » grâce aux « camps d’été » ou aux « petites et grandes expériences de service », a expliqué Benoît XVI en encourageant à suivre cette route qui « fait découvrir l’Evangile non comme une utopie mais comme la forme pleine de l’existence ».
Tout en rappelant l’importance du catéchisme pour faire « grandir la connaissance de Jésus », le pape a invité à « éduquer » les jeunes « au silence et à l’intériorité ».
« N’ayez pas peur de vous engager pour l’Evangile ! », a-t-il conclu. « Malgré les difficultés que vous rencontrez pour concilier les exigences familiales et professionnelles avec celles des communautés où vous menez votre mission, ayez toujours confiance dans l’aide de la Vierge Marie, Etoile de l’évangélisation ».
Marine Soreau
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