Benoît XVI a synthétisé la vocation de Pierre en disant : « A lui, le premier des apôtres, le Christ a confié la tâche de Maître et de Pasteur pour guider spirituellement le Peuple de Dieu, afin qu'il puisse s'élever jusqu'au Ciel ».
Le pape y voit un modèle pour tout « pasteur » : « J'exhorte donc tous les Pasteurs à assimiler ce 'nouveau style de vie' qui a été inauguré par le Seigneur Jésus et qui est devenu précisément celui des Apôtres » (Lettre d'Indiction de l'Année sacerdotale) ».
Dans cette même lettre le pape ajoutait : « C'est cette même adhésion sans réserve au 'nouveau style de vie' qui fut la marque de l'engagement du Curé d'Ars dans tout son ministère. Le Pape Jean XXIII, dans l'Encyclique Sacerdotii nostri primordia, publiée en 1959 à l'occasion du premier centenaire de la mort de saint Jean-Marie Vianney, présentait sa physionomie ascétique sous le signe des 'trois conseils évangéliques', qu'il jugeait nécessaires aussi pour les prêtres : 'Si pour atteindre cette sainteté de vie, la pratique des conseils évangéliques n'est pas imposée au prêtre en vertu de son état clérical, elle s'offre néanmoins à lui, comme à tous les disciples du Seigneur, comme la voie royale de la sanctification chrétienne' ».
Le pape a consacré une catéchèse au sens de la fête de la Chaire de Saint Pierre le 22 février 2006 : « Célébrer la 'Chaire' de Pierre, comme nous le faisons aujourd'hui, signifie attribuer à celle-ci une profonde signification spirituelle et y reconnaître un signe privilégié de l'amour de Dieu, Pasteur bon et éternel, qui veut rassembler toute son Eglise et la guider sur la voie du salut ».
Il citait une lettre de saint Jérôme, adressée à l'évêque de Rome, et faisant référence à la « chaire » de Pierre, « en la présentant comme havre sûr de vérité et de paix ».
Saint Jérôme écrit en effet : « J'ai décidé de consulter la Chaire de Pierre, où l'on trouve la foi que la parole d'un Apôtre a exaltée ; je viens à présent demander une nourriture pour mon âme, là où je reçus autrefois le vêtement du Christ. Je ne crois en aucun autre primat que celui du Christ ; c'est pourquoi je me mets en communion avec ta béatitude, c'est-à-dire avec la chaire de Pierre. Je sais que l'Eglise est édifiée sur cette pierre » (Les lettres I, 15, 1-2).
Anita S. Bourdin
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