visant à garantir à cette catégorie de travailleurs, des droits comme « le droit à la protection sociale, aux jours de repos et aux congés annuels, à la négociation collective et à la protection contre les abus de toutes sortes ».
Gouvernements, employeurs et syndicats réunis à la 100ème conférence de l’OIT à Genève ont voté pour l’adoption de cette convention, reconnaissant ainsi que les travailleurs domestiques ont les mêmes droits que tous les autres travailleurs.
« Il s’agit d’une étape importante pour éliminer les préjugés auxquels font face les travailleurs domestiques au quotidien, surtout les travailleurs domestiques migrants », se félicite Caritas Internationalis. Il s'agit selon lui d'« une avancée historique » pour des dizaines de millions de personnes, surtout des femmes, des enfants, des migrants.
Selon la directrice politique Martina Liebsch, « même si leur travail est effectué dans un cadre familial, au sein du ménage et qu’on leur confie le soin des enfants ou des personnes âgées, les travailleurs domestiques ne sont pas bien traités. Pourtant, ils méritent notre respect. »
« Caritas surveillera la ratification et la mise en œuvre de la convention », ajoute l’organisme, précisant que « ses mots devront se traduire par de bonnes pratiques, l’offre de conditions de travail décentes et la protection efficace contre les abus et l’exploitation. »
Caritas souligne également des éléments-clés du traité, comme « l’introduction de l’accès à un mécanisme de plaintes pour les travailleurs domestiques et leur droit à la négociation collective et à la liberté d’association ».
Autres aspect important de la convention, selon Caritas : « Les mesures visant à prévenir les abus et les formes d’exploitation de la part d’agences de recrutement privées ». L’organisme humanitaire a réclamé « la surveillance » de ces derniers, sachant que certaines de ces agences tirent des bénéfices en trompant les travailleurs domestiques et en exigeant des frais élevés pour leur trouver un emploi.
Pour entrer en vigueur, la convention sur les travailleurs domestiques requiert la ratification de deux pays seulement. Les États peuvent choisir de ne pas signer, mais Caritas pense que la Convention donnera aux militants des droits une base utile pour persuader les gouvernements d’y adhérer.
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