Des hommes armés ont tué trois chrétiens dimanche soir près de Jos, ville instable du centre du Nigeria, quelques heures après la mort de dix personnes dans un attentat-suicide contre une église et les violences qui ont suivi,
a indiqué hier une source officielle. Après l’attaque contre l’église, les tensions entre musulmans et chrétiens étaient vives dans cette ville située à la rencontre du Nord majoritairement musulman et du Sud à dominante chrétienne. « Des hommes armés non identifiés ont tué lors d’une embuscade trois personnes (…), tous des chrétiens, dans le village de Chugwi », a déclaré Pam Ayuba, porte-parole du gouvernement de l’État du Plateau, dont Jos est la capitale. « Nous soupçonnons des gardiens de troupeaux d’être les assaillants. Ils ont emporté les téléphones des victimes et ont appelé leurs proches pour leur dire qu’ils étaient responsables des meurtres », a ajouté M. Ayuba depuis le lieu de l’attaque. Le porte-parole, lui-même originaire de Chugwi, a indiqué que personne n’avait été arrêté. Parmi les trois morts figurent deux frères de 25 et 30 ans.
L’attaque n’a toutefois pas été revendiquée. Il s’agissait du deuxième attentat-suicide visant une église de Jos en 15 jours, après celui du 26 février qui avait fait 3 morts et des dizaines de blessés. Le groupe islamiste Boko Haram avait revendiqué l’attaque du 26 février et avait annoncé que d’autres suivraient.
L’attaque n’a toutefois pas été revendiquée. Il s’agissait du deuxième attentat-suicide visant une église de Jos en 15 jours, après celui du 26 février qui avait fait 3 morts et des dizaines de blessés. Le groupe islamiste Boko Haram avait revendiqué l’attaque du 26 février et avait annoncé que d’autres suivraient.
Par ailleurs, à Kano, la grande métropole du nord du pays en proie à des violences récurrentes attribuées à des islamistes, des hommes armés ont ouvert le feu hier matin contre un commissariat de police, blessant deux officiers, selon des témoins.
L'orient le jour