« Hier soir, 350 Soudanais ont été rapatriés et ce soir le seront 250 autres personnes de nationalité soudanaise, tchadienne et ivoirienne. Pratiquement, tous ceux qui n'ont pas droit à l'asile politique seront expulsés en direction de leur pays d'origine » a déclaré à l'agence Fides le Dr Alganesc Fessaha, médecin érythréen qui assiste les réfugiés dans le camp de Choucha à quelques 25 km de la ville de Ras Ajdir, en Tunisie, à proximité de la frontière libyenne.
« Aujourd'hui, 26 mai, ont lieu les obsèques des quatre Erythréens morts dans l'incendie provoqué par un groupe de réfugiés d'origine soudanaise et nigériane », a déclaré le Dra Fessaha, qui a tenté cette reconstruction des événements.
« Il y a eu une première tentative de violence à l'encontre d'une mineure érythréenne de la part d'un Soudanais, a-t-il expliqué. Les Erythréens sont intervenus pour la défendre puis l'UNHCR a fait partir la jeune fille en direction de la Roumanie. Ensuite, un autre Soudanais a cherché à abuser d'une jeune Erythréenne majeure et, dans ce cas-là également, ses compatriotes sont intervenus pour la défendre. La même personne a ensuite cherché à abuser d'une troisième femme. A la fin, l'homme a été arrêté après avoir menacé d'incendier les tentes des Erythréens. L'un ou l'autre de ses amis doit avoir mis en oeuvre ses menaces parce qu'à 3h, heure locale, dimanche 22 mai, ont été incendiées 21 tentes y compris celle dans laquelle ont trouvé la mort les quatre Erythréens ».
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