Il y a des décennies, continue Fides, il existait des zones du pays dans lesquelles les minorités telles que les chrétiens ou les juifs étaient majoritaires. L'Empire ottoman – écrit « Begun » – avait été en mesure de conserver l'équilibre entre les groupes religieux bien que les musulmans aient constitué la communauté majoritaire, ce qui rendait possible une autonomie culturelle et religieuse pour tous les groupes. Mais la République de Turquie, à partir de 1923, a modifié radicalement cette approche, créant « une hiérarchie basée sur la politique ethnique de la centralisation ». Du fait de cette idéologie, les minorités ont connu de nombreux problèmes dans le pays et, comme chacun sait, nombre sont ceux qui ont quitté le pays, demeurant dans des conditions de marginalisation.
« Les problèmes des convertis au christianisme ne sont pas moins importants » déclare le journal. Les citoyens turcs musulmans convertis au christianisme ne sont pas même considérés comme une minorité. « Ils ne peuvent jouir des mêmes droits et sont ignorés par l'Etat turc ». Ils sont toujours surveillés par la police et considérés comme des « traîtres à la patrie ».
C'est pourquoi, remarque la source de Fides, les minorités religieuses souhaitent une nouvelle Constitution plus tolérante envers les convertis au christianisme afin qu'ils puissent pratiquer librement leur religion. Et ce surtout, conclut le quotidien « Begun », dans le respect de la laïcité qui caractérise le système administratif et juridique turc dont les hommes politiques ne perdent pas une occasion de se vanter.
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