Antélias, 9 Mars 2005
Dans cette étape délicate et historique que vit le Liban, tous les médias, sans aucune exception, assument un rôle historique qui est aussi important que le rôle des responsables politiques plutôt il est encore plus important du fait qu’ils s’adressent à l’esprit du peuple et à l’opinion publique pour atteindre une unité nationale. D’ailleurs, c’est cette voie qu’a suivie les journalistes en recouvrant l’asassinat du président Hariri et de ses amis qui a uni tous les libanais. L’Union Catholique Internationale de la Presse (UCIP-LIBAN) a félicité les médias pour ce rôle national qu’ils jouent et voit que cette étape exige une attention subtile aux premisses fondamentales qui sont la base de la mission médiatique.
1- La liberté et la vérité sont inséparables: La défense des libertés publiques individuelles et sociales outre les libertés médiatiques qui sont fondamentales dans la constitution du Liban est un devoir. Notons que pas de vérité sans liberté. Pour cela nous considérons que les critiques qu’a adressées le président Omar Karamé à la presse libanaise les derniers jours renient l’une des plus importantes caractéristiques du Liban libre et démocratique ainsi que les accusations injustes qu’a adressées nuisent au pouvoir libanais autant qu’à la presse libanaise.
2- La souveraineté: la presse libanaise ne peut être qu’avec la souveraineté nationale et avec l’indépendance et ainsi elle contribue à émettre une opinion publique. D’ailleurs, la presse libanaise –depuis toujours- a joué un rôle fondamental dans la réalisation de l’indépendance de la patrie et a participé à des combats face à l’occupation ottomane et le mandat français pour assurer l’indépendance et aucune autorité n’a le droit d’interdire ce rôle.
3- La coexistence: la presse peut incarner la coexistence nationale à travers son objectivité et du fait de montrer les valeurs communes et ne pas exagérer en traitant les différents points de vues établis entre les parties du Liban. Par ailleurs, l’unité nationale dans les attitudes des diverses parties contribuent aujourd’hui à la construction d’un nouveau Liban et la presse doit insister sur ce point pour montrer les points communs entre tous les libanais.
4- La paix nationale: Les libanais ont payé trop cher durant les guerres successives et ont connu de graves malheurs qui ont provoqué la guerre. Pour cela, la paix nationale est fondamentale et la presse doit la conserver et la répandre en insistant sur les principes du dialogue, la liberté de pensée et la culture de la paix.
D’ailleurs, les médias libanais ont démontré une autre fois leur compétence en accomplissant leur mission avec responsabilité ainsi qu’une compétence professionnelle. Par contre, ce qui est plus admirable dans cette situation critique est que les médias ont matérialisé l’ambition des jeunes qui envient à un pays libre indépendant qui montre les espoirs du peuple de tous religions et engagements politiques d’un nouvel Etat qui leur assure un avenir prospère parce que l’avenir est entre les mains des institutons qui sont capables d’assurer l’espoir et l’espérance aux nouvelles générations.
Traduction: Marie-Thérèse EID