Le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, a en effet donné une conférence à l’Université catholique ukrainienne (UCU) de Lviv, le 10 juin, sur le thème : "Perspectives de dialogue œcuménique entre les Églises catholique et orthodoxe". Il a aussi répondu à un certain nombre de questions, rapporte l'agence en ligne "RISU" (http://risu.org.ua/en/index/all_news/confessional/interchurch_relations/52587/). Il est en visite en Ukraine depuis le 5 juin et jusqu'à demain, 12 juin.
Comme l’a indiqué Mgr Borys Gudziak, exarque apostolique pour les fidèles ukrainiens de rite byzantin résidant en France, au début de la conférence, "L’unité parmi les disciples du Christ est une priorité dans les différents programmes mis en œuvre aujourd’hui par l’UCU, qui dispose aussi d’un Institut d’études œcuméniques".
Le cardinal Kurt Koch a centré son intervention sur l’analyse des phases et des thèmes du dialogue entre catholiques et orthodoxes, en soulignant les mérites du pape Benoît XVI qui a mis en valeur les travaux de la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe. L’une des questions-clés des relations entre orthodoxes et catholiques étant la conception de la primauté de l’évêque de Rome.
Le cardinal Koch a expliqué que "du point de vue orthodoxe, l’Église est présente dans toute Église locale qui célèbre l’Eucharistie, de sorte que chaque communauté eucharistique est une Église complète. En revanche, du point de vue catholique, une communauté eucharistique séparée n’est pas une Église complète. Un des fondements de l’Église catholique est donc l’unité des communautés eucharistiques séparées, entre elles et avec l’évêque de Rome. Ce qui signifie que l’Église catholique vit dans l’intersection mutuelle des Églises locales au sein d’une Église universelle".
Le cardinal Koch a aussi souligné les pas œcuméniques de la part de l’Église catholique et de l’Église orthodoxe. L’Église catholique devrait, par exemple, a-t-il souligné, "étayer l’argument de l’importance de la primauté du pape dans la vie et le travail de l’Église". L’Église orthodoxe devrait, a-t-il suggéré, "examiner courageusement son principal problème ecclésiologique, à savoir la question des Églises nationales autocéphales et leur tendance au nationalisme".
D’après le cardinal suisse, "le plus important est de ne pas perdre de vue le but du dialogue œcuménique entre les Églises catholiques et orthodoxes qui, au moins du point de vue catholique, ne peut consister que dans la restauration d’une communion visible des Églises", toujours selon la même source.
Avec Anita Bourdin
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