Il s'agit des biens immobiliers qui appartenaient à l'abbaye bénédictine de Praglia, dans le nord de l'Italie, et qui avaient été expropriés après la Seconde guerre mondiale par le régime du dirigeant yougoslave Tito, qui venait de se rendre maître de l'Istrie. Mais le couvent et quelque 400 hectares de terrain ont été attribués par les autorités de Croatie, indépendante depuis 1991, au diocèse local de Porec et Pula, suscitant le fort dépit de l'abbaye de Praglia. Une commission spéciale mise en place par le pape Benoît XVI avait ordonné en décembre dernier au diocèse de Porec et Pula de céder le couvent et le terrain qui l'entourent à l'abbaye italienne. L'évêque local croate, Ivan Milovan, s'est insurgé contre cette décision et a demandé aux autorités de Zagreb de s'impliquer dans le contentieux. (dépêche AFP)
**********
Articles précédents sur ce même sujet
Le Conseil permanent de la Conférence des évêques croates a fait savoir qu’il entendait respecter la décision du Pape dans le contentieux immobilier opposant un diocèse croate à une abbaye bénédictine italienne (voir ci-dessous). Cette décision aurait suscité selon un quotidien croate la colère d’une partie du clergé de l’Istrie.
L’épiscopat croate s’efforce actuellement de désamorcer la crise. Les évêques invitent la nation à renoncer à "son approche inappropriée et nuisible à toute la société". Ils se disent déterminés à cultiver et promouvoir l’unité ecclésiale, à rester fermes dans l’unité du ministère épiscopal, et à rejeter tout ce qui pourrait porter atteinte à la paix entre les fidèles, les nations et les États. Ce n’est que dans la vérité et la justice que les Croates pourront, selon eux, manifester leur attachement à leur nation.
***********
Un contentieux immobilier empoisonne les rapports entre la Croatie et le Vatican. Au cœur du différend : les droits de propriété d’un terrain et de biens immobiliers situés en Istrie ; une donation d’un aristocrate italien du XIX° siècle. Dans une mise au point publiée ce mardi matin, le Bureau de presse du Saint Siège regrette que ce litige ait été instrumentalisé à des fins politiques et démagogiques faisant croire que le Saint-Siège aurait pris parti contre la Croatie. Deux mois après la visite très réussie de Benoît XVI en Croatie, les rapports bilatéraux se sont brutalement dégradés.