Un journaliste est détenu depuis plus de deux semaines sans explication en Israël après avoir été arrêté dans le Golan, où il est notamment correspondant de la télévision publique syrienne, a affirmé hier Reporters sans frontières (RSF). Dans un communiqué, l’organisation de défense de la liberté de la presse réclame la libération de ce journaliste, Ata Farahat, dont elle ne précise pas la nationalité.
La justice israélienne a interdit aux avocats et aux médias nationaux d’évoquer cette affaire, poursuit RSF. « Nous demandons aux juges de mettre un terme à cette mesure de censure », ajoute l’organisation. Selon RSF, Ata Farahat a été arrêté de nuit à son domicile à Buqata (nord du Golan, annexé en 1981 par Israël) le 30 juillet. Il a comparu à trois reprises devant un juge d’instruction de Tel-Aviv, qui a chaque fois renouvelé sa détention provisoire, et il doit de nouveau comparaître mercredi prochain, ajoute le communiqué. Ata Farahat est détenu dans la prison d’al-Jalama, au sud-est de Haïfa, et son interpellation pourrait être liée à sa collaboration avec des médias syriens, toujours selon RSF.
L’organisation cite Avi Weinberg, secrétaire général du Conseil israélien de la presse, selon qui les décisions de justice limitant la couverture de certaines affaires « sont en progression dans l’État hébreu ». « Vu que la censure militaire officielle n’est pas très efficace, les tribunaux sont aujourd’hui utilisés pour limiter le travail des journalistes », déclare M. Weinberg.
L'Orient le jour- 21 Août 2007