80% de sa gorge et mettait en jeu son pronostic vital.
Mgr Slawomir Oder, postulateur de la cause du bienheureux Jean-Paul II, a révélé que depuis sa béatification en mai, il a étudié « de nombreuses grâces et de nombreux miracles présumés » provenant de différents pays, dont la France, les Etats-Unis, l’Allemagne et l’Italie.
Mme Fuentes Garcia, qui vit dans l’Etat du Yucatan, a déclaré qu’elle avait placé une photo du bienheureux Jean-Paul II sur sa poitrine et son cou et qu’elle lui avait demandé d’intercéder pour sa guérison auprès de Dieu, durant le passage de ses reliques au Mexique.
Mgr Juan Gomez Parada, évêque du Yucatan, est actuellement en train d’étudier l’évènement et de rassembler les informations médicales et les témoignages d’experts indépendants. La documentation approfondie qu’il rassemble et les recherches détaillées qu’il mène auprès de médecins et scientifiques impartiaux seront ensuite soumises à la Congrégation pour les causes des saints à Rome.
Si le miracle était authentifié par la Congrégation ad hoc, les documents seraient présentés à Benoît XVI. Et l’on pourrait alors espérer l’annonce de la canonisation du bienheureux Jean-Paul II.
Le défunt pape, mort en avril 2005, a été béatifié le 1ermai dernier. Peu avant sa béatification à Rome, le pape Benoît XVI avait annoncé que la fête liturgique annuelle de son prédécesseur serait célébrée le 22 octobre.
Le pape a précisé que la fête liturgique du bienheureux Jean-Paul II serait commémorée à Rome, son diocèse pendant plus d’un quart de siècle, et dans sa Pologne natale. Quant à savoir si ce jour devait être spécialement marqué dans les diocèses du monde, Benoît XVI en a laissé la libre décision à la Conférence des évêques de chaque pays.
La date de la fête du bienheureux Jean-Paul II, à la différence de la plupart de ceux qui sont béatifiés ou canonisés, ne commémore pas le jour de sa mort. Le jour choisi par Benoît XVI rappelle le souvenir de l’intronisation de Jean-Paul II comme pape, le 22 octobre 1978.
Le premier miracle reconnu et approuvé par la Congrégation pour les causes des saints comme résultant de l’intercession de Jean-Paul II impliquait sœur Marie Simon-Pierre, une religieuse française, guérie de la maladie de Parkinson, la maladie même qui emporta Jean-Paul II. La confirmation de ce miracle a amené à sa béatification le 1ermai 2011. Lorsqu’un second miracle sera confirmé et approuvé par la Congrégation, la canonisation du bienheureux Jean-Paul II sera possible. Car ce qui est essentiel pour une canonisation c’est la sainteté de la personne et sa proximité avec Dieu.
« L’aspect qui m’a le plus stupéfait, qui est aussi l’aspect le plus important de sa vie, était la découverte que la source et l’origine de son activité extraordinaire, où il se dépensait sans compter, et de la profondeur de sa pensée, était sa relation avec le Christ », a déclaré Mgr Oder qui a ajouté : « Il est apparu qu’il était sans aucun doute un mystique. Un mystique dans le sens où il était un homme qui vivait en présence de Dieu, qui se laissait guider par l’Esprit Saint, qui était en constant dialogue avec le Seigneur, et qui a bâti sa vie entière autour de la question posée à Pierre : « M’aimes-tu ? ». Sa vie était la réponse à cette question posée par le Seigneur. Et je pense que cet aspect est le plus grand trésor du procès en canonisation ».
Anne Kurian
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