Le photographe du bienheureux Jean-Paul II, s’est en effet rendu, la semaine passée, à Czestochowa qui occupe, a-t-il dit, « une place spéciale » dans sa vie : « Je me sens ici chez moi », a-t-il confié.
Les jeunes étaient « le véritable pouvoir du pontificat de Jean-Paul II », a expliqué le photographe aux jeunes polonais: « vous étiez son espérance, sa force ».
« L’amour des jeunes était son style de vie. Il voulait que les jeunes vivent dans la dignité et en harmonie avec la vérité. Les jeunes cherchaient leur voie dans la vie de cet homme ».
Rappelant la place de la prière, de l’humilité et de l’amour de l’autre dans la vie de Jean-Paul II, Arturo Mari a insisté sur son rapport particulier à la souffrance : « La croix du Christ était pour lui une référence. Jean-Paul II cherchait la force spirituelle dans la croix. Sa vie était insérée dans le mystère de la croix ».
« Jean-Paul II faisait tout avec humilité. Il avait une foi profonde. Il fortifiait les jeunes par les paroles de l’évangile » a poursuivi Mari.
Evoquant son amitié avec le défunt cardinal primat Stefan Wyszynski, le célèbre photographe s’est remémoré la première rencontre avec celui qu’il allait plus tard accompagner pendant un quart de siècle : « Pendant le concile Vatican II, Wyszynski m’a fait rencontrer le jeune évêque Karol Wojtila » a-t-il dit, avant de livrer son dernier souvenir, huit heures avant la mort du pape : « Il a tourné la tête vers moi, m’a touché la joue et m’a dit d’une voix faible : “Merci, Arturo” ».
Mais, à Czestochowa, Jean-Paul II reste présent, a fait observer le photographe : « Jean Paul II est ici avec vous, puisque vous récitez chaque jour l’appel de Jasna Gora, cet hymne marial traditionnel ».
Père Mariusz Frukacz
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