souligne le P. Lombardi.
C'est le premier synode convoqué par le pape François depuis son élection le 13 mars dernier. Le choix de réfléchir sur « la pastorale de la famille » illustre « la façon dont le pape entend faire progresser la réflexion de la communauté de l’Église, avec la participation responsable de l’épiscopat de diverses parties du monde », a estimé le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège.
« Il est juste que l’Église avance communautairement dans la réflexion et dans la prière et prenne des orientations pastorales communes sur les points les plus importants – comme la pastorale de la famille – sous la conduite du pape et des évêques », a-t-il ajouté.
En effet, « proposer des solutions pastorales particulières de la part de personnes ou d'instances locales peut risquer de conduire à la confusion », a-t-il mis en garde, alors que le diocèse de Fribourg vient de publier un texte proposant l'accès aux sacrements pour les personnes divorcées-remariées, sous certaines conditions.
Pour le P. Lombardi, « il importe d'ouvrir un chemin dans la pleine communion de la communauté ecclésiale ».
Il s'agira de la IIIe Assemblée générale extraordinaire du synode, les deux premiers ayant eu lieu en 1985 sur le "XXe anniversaire de la conclusion du Concile Vatican II" et en 1969 sur la "Coopération entre le Saint-Siège et les Conférences épiscopales".
Le règlement du synode des évêques rappelle que le Synode peut se réunir en trois assemblées, selon les questions à traiter : l'Assemblée générale ordinaire, qui « fait appel à la science et à la prudence de tout l'épiscopat catholique », l'Assemblée générale extraordinaire, si les questions « requièrent une solution rapide » et l'Assemblée spéciale, pour des questions « se référant particulièrement à une ou plusieurs régions ».
L'Assemblée extraordinaire du synode des évêques comprend les patriarches, les archevêques majeurs et les métropolites des Églises métropolitaines sui iuris des Églises orientales catholiques, les présidents des Conférences épiscopales nationales, les présidents des Conférences épiscopales de plusieurs nations, quand les nations n'ont pas de Conférence propre, trois religieux représentant les Instituts religieux de clercs, élus par l'Union des supérieurs généraux et enfin les chefs des dicastères de la Curie Romaine.
La nouvelle de ce synode arrive alors que le pape François a participé hier, 7 octobre 2013, à la cinquième réunion du XIIIe Conseil ordinaire du secrétariat général du Synode des évêques, réuni ces jours-ci à Rome.
Parmi les discussions abordées : une éventuelle réforme du synode et la tenue de l'assemblée extraordinaire, sur « un thème anthropologique qui englobe la pastorale familiale et en particulier le problème des divorcés-remariés ».
Le Synode des Évêques est une institution permanente de l'Eglise catholique instituée par le pape Paul VI en 1965, selon le souhait de Vatican II, par son Motu proprio "Apostolica sollicitudo" du 15 septembre 1965.
C’est à l’Angélus du dimanche 22 septembre 1974, que Paul VI lui-même donna la définition du Synode des Évêques: "C’est une institution ecclésiastique que nous avons établie (…) afin de favoriser l’union et la collaboration des Évêques du monde entier avec ce Siège Apostolique, à travers une étude commune des conditions de l’Église et la solution concordante des questions concernant la mission de cette dernière. Il ne s’agit pas d’un Concile, ni d’un Parlement, mais d’un Synode d’une nature particulière".
Le Canon 345 dit en effet: "Le Synode des Évêques peut être réuni en Assemblée Générale, qu'elle soit Ordinaire ou Extraordinaire pour traiter des questions concernant directement le bien de l'Église tout entière, ou bien en Assemblée Spéciale pour étudier les affaires concernant directement une ou plusieurs régions déterminées."
Le même article du droit canon précise ensuite au § 2 ce qu'est une assemblée "extraordinaire": "Le Synode des Évêques réuni en Assemblée Générale Extraordinaire pour traiter d'affaires qui demandent une décision rapide, se compose de membres dont la plupart, évêques, sont désignés par le droit particulier du Synode en raison de l'office qu'ils remplissent; d'autres sont nommés directement par le Pontife Romain; y viennent aussi quelques membres d'Instituts religieux cléricaux élus selon ce même droit."
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