Selon un communiqué rendu public hier par le parti de Dieu, la délégation a remercié sayyed Nasrallah pour avoir dépêché des représentants de son parti à Bkerké, afin de transmettre ses vœux à Mgr Raï, après son élection à la tête de l’Église maronite.
Toujours selon le texte, l’entretien, qui s’est déroulé en présence de M. Ghaleb Abou Zeinab, membre du bureau politique du Hezbollah, a porté sur l’actualité locale et régionale.
Mais cette visite doit principalement paver la voie à une dynamisation des réunions du comité conjoint mis en place en 1992 entre Bkerké et le Hezbollah, pour engager un dialogue au sujet de diverses questions d’actualité. Bkerké y était représenté par Mgr Mazloum et M. Chéhab, et le Hezbollah par MM. Abou Zeinab et Nawaf Moussaoui.
Ce comité avait tenu des réunions sur une base régulière avant que le rythme de celles-ci ne se ralentisse. « Elles n’ont jamais été interrompues », a précisé M. Chéhab à L’Orient-Le Jour, en confirmant la volonté de dynamisation des réunions du comité, exprimée par le patriarcat maronite. Il s’agit d’une concrétisation de la devise du patriarche, « communion et amour », a expliqué M. Chéhab en soulignant qu’une communion suppose un dialogue avec toutes les parties concernées et en faisant état d’une volonté commune de reprendre ces réunions sur une base régulière.
Celle-ci s’explique sans doute par les clivages politiques profonds au plan local et par les bouleversements qui secouent le monde arabe et qui risquent d’avoir des répercussions sur le Liban. Un dialogue engagé, même à niveau restreint, ne peut qu’être bénéfique pour le pays, dans les circonstances actuelles. La réunion avec sayyed Nasrallah a sûrement permis de défricher le terrain, à la faveur de l’échange de vues qu’il y a eu sur toutes les questions d’actualité, sans qu’on ne sache exactement sur quoi ces échanges ont débouché.
Dans une étape ultérieure, le Hezbollah doit nommer un remplaçant à M. Moussaoui au sein du comité, qui doit ensuite fixer la date de sa prochaine réunion qui sera consacrée à l’établissement d’un agenda pour le dialogue.