La réunion, tenue annuellement, fournit aux ministres des affaires étrangères des 56 Etats participants de l’OSCE une occasion de passer en revue et d’évaluer les activités de l’Organisation pendant l’année passée. Elle offre également la possibilité de débattre les points de vue nationaux sur les sujets de sécurité.
Le droit à la liberté religieuse, malgré les appels répétés de la communauté internationale, est « un droit encore largement violé » qui exige des efforts « plus incisifs » et « mieux articulés », a déclaré Mgr Mamberti, en prélude à sa proposition.
« Les Etats doivent rapporter les crimes motivés par la haine des chrétiens », a-t-il souligné après avoir évoqué le cas dramatique des chrétiens qui, de par le monde, « subissent des offenses quotidiennes et vivent souvent dans la peur à cause de leur foi ».
Mgr Mamberti a rappelé que la liberté religieuse fait partie des libertés fondamentales, qu’elle doit pouvoir figurer parmi les priorités de lutte et compter sur « des efforts prononcés » de la part des gouvernements, au même titre que d’autres sujets de préoccupation, de nature politique et militaire, économique, environnemental et humaine.
Au plan humain, le représentant du Saint-Siège, a aussi évoqué la question migratoire qui, a-t-il précisé, constitue « une des grandes préoccupations » du Saint-Siège, soulignant la nécessité « d’accorder plus d’attention aux migrants eux-mêmes », et invitant les États de l’OSCE à favoriser le « regroupement familial ».
La famille, « joue un rôle fondamental dans le processus d’intégration », a-t-il rappelé, car elle est « un facteur de stabilité pour les immigrés dans leur nouveau contexte sociale ».
« Les migrants, conscients de leurs droits, peuvent se sentir plus sûrs lorsqu’ils offrent leurs services et leurs capacités », a-t-il ajouté.
A propos de service public, Mgr Mamberti a encouragé plus largement à « la participation publique de tous ceux qui vivent dans la société, y compris les Eglises, les communautés religieuses et les croyants ».
Enfin, le Secrétaire pour les relations avec les états a évoqué le trafic d'êtres humains, notamment de femmes et d'enfants, en vue de leur exploitation (travail forcé, esclavage sexuel et domestique), qui est devenu un important marché mondial.
« Pour lutter plus efficacement contre ce fléau et obtenir des résultats concrets, il faut concentrer les efforts en visant à la dignité de toute personne, à la répression vigoureuse des trafiquants, à la lutte contre la corruption », a-t-il dit, mais aussi à « une correcte information médiatique sur les dégâts causés ».
Isabelle Cousturié
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