« Au centre de l’Evangile d’aujourd’hui(Mc 7,31-37), il y a une petite parole, très importante. Une parole qui, en profondeur, résume tout le message et toute l’oeuvre du Christ », affirme le pape : « Cette parole est «effatà», ce qui signifie : « ouvre-toi ». »
Le pape rappelle le contexte de cette parole : la guérison d’un sourd-muet de la région de la « Décapole », entre les territoires de Tyr et de Sidon et la Galilée.
Le pape voit plus loin que la guérison physique : « Grâce à l’intervention de Jésus, ce sourd-muet « s’ouvrit » ; il était auparavant fermé, isolé, il lui était très difficile de communiquer ; la guérison a été pour lui une « ouverture » aux autres et au monde, une ouverture qui, en partant des organes de l’audition et de la parole, impliquait toute sa personne et sa vie : il pouvait enfin communiquer et donc être en relation d’une façon nouvelle ».
Il voit dans cet homme la figure de l’humanité : « Nous savons tous que la fermeture de l’homme, son isolement, ne dépendent pas seulement des organes des sens. Il y a une fermeture intérieure qui concerne le noyau profond de la personne, celui que la Bible appelle « le coeur ». C’est lui que Jésus est venu « ouvrir », «libérer, pour nous rendre capable de vivre pleinement la relation à Dieu et aux autres ».
Voilà pourquoi cette parole « résume toute la mission du Christ » venu libérer l’humanité du péché qui rend sourd à la voix de Dieu : « Il s’est fait homme afin que l’homme, rendu par le péché intérieurement sourd et muet, devienne capable d’écouter la voix de Dieu, la voix de l’Amour qui parle à son cœur, et qu’ainsi il apprenne à parler à son tour le langage de l’amour, à communiquer avec Dieu, et avec les autres ».
Le pape rappelle que la parole et le geste de l’«effatà» ont été insérés dans le rite du baptême: « Le prêtre, en touchant la bouche et les oreilles du nouveau baptisé dit : «Effatà», en priant qu’il puisse vite écouter la Parole de Dieu et professer la foi. Par le baptême, la personne humaine commence, pour ainsi dire à « respirer » l’Esprit Saint, que Jésus avait demandé au Père avec ce profond soupir, pour guérir le sourd-muet ».
Le pape souligne que la Vierge Marie est « en raison de son rapport singulier avec le Verbe incarné », « pleinement « ouverte » à l’amour du Seigneur, son cœur est constamment à l’écoute de sa Parole ».
zenit