en la basilique de Saint-Paul-hors-les-murs.
La cérémonie s’est déroulée dans un grand recueillement, avec de nombreux représentants de diverses confessions chrétiennes. Mais aussi de nombreux laïcs du diocèse de Rome et d'ailleurs, emmitouflés dans leurs manteaux.
Notons la présence du métropolite Gennadios Zervos, représentant du patriarcat œcuménique de Constantinople et celle du révérend David Richardson, représentant de l’archevêque de Cantorbéry.
Pour la procession d’entrée, Benoît XVI a parcouru l’allée centrale sur la plate-forme mobile qui lui épargne la fatigue des longs parcours dans les basiliques de Rome, au son de l’hymne « Magnus sanctus Paulus », interprété par le chœur de la chapelle Sixtine.
De par et d'autre de l’allée, se déroulait le spectacle désormais habituel de centaines de bras levés pour capturer une image du pape, qui sur son appareil photo, qui sur son téléphone portable, entre deux applaudissements joyeux.
Arrivant devant l’autel, le pape s’est brièvement recueilli avant de rejoindre son fauteuil blanc et or, en saluant le groupe des cardinaux et des archevêques de la Curie, qui un à un se découvraient devant lui.
Le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, a prononcé le message d’accueil, remerciant les participants, parmi lesquels des étudiants d’Institut œcuménique, et la Commission mixte de dialogue théologique entre l'Eglise catholique et les Eglises orthodoxes orientales, qui a rencontré le pape dans la matinée.
Il a également exprimé sa reconnaissance à Benoît XVI, qui manifestait par sa présence « combien lui tient à cœur la recherche œcuménique ». Il a rappelé que la recherche de l’unité « n’est pas seulement une aspiration de l'humanité » mais correspond « à la volonté du Seigneur ».
La célébration des vêpres proprement dites s’est ouverte par l’hymne « Excelsam Pauli Gloriam », plongeant l’assemblée dans la beauté de la liturgie, par les voix du chœur, l’accompagnement à l’orgue, le tout rehaussé par la solennité du lieu, dans un décor lumineux : tout participait à cette prière fervente pour l’unité.
Après les psalmodies des Psaumes 115 et 125, le chœur a entonné le cantique tiré de la lettre aux Ephésiens (1, 3-10) habituellement chanté aux vêpres et dont les mots raisonnaient d’une façon particulière pour les chrétiens rassemblés ce soir : « Il nous dévoile ainsi le mystère de sa volonté, selon que sa bonté l'avait prévu dans le Christ : pour mener les temps à leur plénitude, récapituler toutes choses dans le Christ, celles du ciel et celles de la terre ».
La célébration s’est poursuivie par deux lectures, l’une étant celle prévue par la liturgie classique (1 Co 15, 9-10), l’autre étant le passage du prophète Michée qui a inspiré le thème de la Semaine de prière pour l'unité 2013 « Que nous demande le Seigneur ? De marcher avec Lui dans la justice et la bonté » (Michée 6,6-8).
Dans son homélie, Benoît XVI a assuré de sa prière pour l’Inde, pays qui a préparé les méditations de cette année. Thème, a dit le pape, qui appelle à « avancer dans la radicalité de la foi, comme Abraham, confiants en Dieu », mais aussi à « avancer au-delà des barrières, au-delà de la haine, du racisme, et de la discrimination sociale et religieuse ».
Il a invité les chrétiens à « offrir un exemple lumineux dans la recherche de la réconciliation et de la communion en Christ, qui dépasse tout type de division ».
Après le Magnificat, des intentions de prière ont été formulées en russe, grec, anglais, allemand et arabe, suivies du Notre Père et de la bénédiction de Benoît XVI.
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