La plainte déposée contre le Saint-Siège et ses hauts représentants par la victime d'un prêtre pédophile devant le tribunal fédéral de Milwaukee (Etats-Unis) « n'a aucun fondement »,
a affirmé l'avocat du Saint-Siège aux Etats-Unis, M. Jeffrey Lena, dans une note diffusée ce 23 avril par la salle de presse du Saint-Siège.
Cette plainte met en cause le cardinal Joseph Ratzinger, lorsqu'il était préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat du Saint-Siège et le cardinal Angelo Sodano, ancien secrétaire d'Etat.
Selon l'avocat du Saint-Siège, la plainte a été déposée par les victimes du père Lawrence Murphy (accusé d'avoir abusé d'enfants sourds – cf. ZENIT 25 mars) dans le but d'« utiliser ces graves faits délictueux comme base d'une agression plus large en présentant le Saint-Siège comme une sorte d'entreprise internationale ».
« Si ces victimes ont légitimement déposé plainte » contre le père Lawrence Murphy qui, « en abusant sexuellement d'enfants, a violé la loi et la confiance dont il avait été investi », cette « nouvelle plainte » contre le Saint-Siège et ses hauts représentants « est différente » et « n'a aucun fondement », affirme l'avocat américain.
« Pour la plus grande part, il s'agit d'un mélange de vieilles théories, déjà repoussées par les tribunaux américains », souligne-t-il encore en affirmant que « ni le Saint-Siège ni ses hauts représentants n'étaient informés des agissements criminels de l'abbé Murphy, commis des décennies plus tôt ». « Ils n'ont rien à voir avec les souffrances subies par la victime ».
Il évoque une plainte « immotivée » et un « battage publicitaire » visant « à alimenter le désir de certains avocats américains d'utiliser ce procès comme un tremplin médiatique ». « Si nécessaire et le moment venu, devant les tribunaux, je répliquerai par le détail à l'argumentation de cette plainte », affirme-t-il enfin.