Bien que dans le rouge pour la troisième année consécutive, en raison de la crise mondiale, les comptes du Saint-Siège se sont améliorés en 2009 : le budget serait même en excédent s'il n'avait du absorber le déficit de 2008.
Comme chaque année début juillet, le Saint-Siège a publié, samedi 10 juillet, un communiqué sur l'exercice 2009, au terme de la 45ème réunion des membres du conseil des cardinaux pour l'étude des problèmes organisationnels et économiques du Saint-Siège, qui s'est tenue du 7 au 9 juillet au Vatican, sous la présidence du cardinal-secrétaire d'État, Tarcisio Bertone.
Finances du Saint-Siège
Le déficit 2009 est de plus de 4, 1 millions d'euros. Les recettes ont été de 250.182.364 euros et les dépenses de 254.284.520 euros.
Les dépenses sont dues spécialement aux dépenses ordinaires et extraordinaires des dicastères et des organismes du Saint-Siège pour leurs activités spécifiques, au service de la pastorale du pape au niveau de l'Église universelle, y compris les communications, dont Radio Vatican.
Ces organismes fonctionnent grâce à 2.762 employés, dont 766 ecclésiastiques, 344 religieux (261) et religieuses (83), et 1652 laïcs (1201 laïcs et 451 laïques).
Finances de la Cité du Vatican
Le président de la Préfectures des affaires économiques du Siège apostolique, Mgr Velasio De Paolis, a également présenté lors de cette réunion le budget consolidé pour 2009 du Gouvernorat de la Cité du Vatican, qui inclut les frais de gestion du territoire, des institutions, et des structures, ainsi que l'exercice de l'activité de soutien au Saint-Siège.
Le déficit du budget 2009 s'élève à 7.815.183 euros, avec une variation positive de presque 7, 5 millions d'euros par rapport à 2008. L'amélioration est due à la compression des dépenses générales, qui a permis de récupérer une partie des pertes financières de 2008.
Le Gouvernorat de la Cité du Vatican emploie 1891 personnes, dont 38 religieux, 27 religieuses, 1543 laïcs et 283 laïques.
Un autre poste de dépenses important a été la mise en valeur et la restauration du patrimoine artistique du Saint-Siège, notamment la restauration des composantes architecturales de la Colonnade de la place Saint-Pierre, et les interventions dans les quatre basiliques papales : Latran, Saint-Paul, Saint-Pierre, et Sainte-Marie-Majeure.
Des dépenses ont également été nécessaires, indique la même source, pour la sécurité de l'État de la Cité du Vatican et les travaux de restauration de la Bibliothèque vaticane dont la réouverture est prévue pour septembre prochain.
Les deux budgets ont été soumis, précise le communiqué à « vérification et certification ».
La contribution de l'Eglise universelle
Quant aux dons pour « le Denier de Saint-Pierre » constitué par l'ensemble des offrandes qui parviennent au pape depuis les Églises particulières, ils se sont élevés, en 2009 à 82.529.417 dollars.
Les plus grandes contributions sont des dons des États-Unis, de l'Italie et de France, puis, proportionnellement au nombre des catholiques, du Japon et de Corée.
Les évêques du monde, comme le prévoit le droit canonique, ont participé au fonctionnement du Saint-Siège (canon 1271) pour un montant de 31.516.020 de dollars (environ 25.068.383,30 euros).
Les offrandes les plus significatives viennent des États-Unis, et d'Allemagne.
Il faut faire la distinction de ces offrandes avec les accords bilatéraux, notamment entre l'Italie et le Saint-Siège (le 8 pour mille des impôts), dont le fruit revient à l'Église locale pour les activités du culte et de la solidarité.
L'Institut pour les Œuvres de Religions (IOR), la Banque du Vatican, a pour sa part offert 50.000.000 dollars pour les activités de religions du pape.
Les membres du conseil ont exprimé leur « gratitude » à tous ceux qui ont contribué de façon « généreuse et souvent anonyme » en soutenant le « ministère apostolique et caritatif » du pape au service de « l'Église universelle ».
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