avec la bénédiction et l’encouragement des Papes Paul VI, Jean-Paul II et Benoit XVI. Il est important que les Églises d’Orient d’aujourd’hui retirent un enseignement de leur succès et bénéficient de leur initiative. La plupart de ces mouvements ecclésiaux suivent une certaine approche du catéchisme, et je vais faire référence à l’une d’entre elles – les communautés Épée de l’Esprit dans le cadre du mouvement Renouveau dans l’Esprit Saint – pour expliquer leur pédagogie. Cette communauté est modelée sur la propre pédagogie catéchétique du Seigneur avec les disciples sur la route d’Emmaüs, comme nous le lisons au 24ème chapitre de l’Évangile de Luc. Elle n’a pas seulement pour objectif l’éducation de l’esprit, mais bien plutôt de conduire les fidèles à une relation personnelle avec Jésus, une découverte de leur appel et mission, et à une plus profonde communion avec l’Église. C’est une pédagogie dirigée vers ces Chrétiens qui – comme les disciples d’Emmaüs – avaient été élevés dans la foi chrétienne mais qui avaient perdu l’espérance et “leurs yeux étaient empêchés de reconnaître” le Seigneur (Lc 24,16). Vu que plusieurs de ces chrétiens ne viennent plus à l’Église, des membres de ce mouvement partent et marchent avec eux sur la route comme l’a fait le Seigneur (v.15), les écoutent (v.17), les re-évangélisent (vv.25-27) et les mènent à la communion avec le Seigneur (v.30) et au désir d’une communauté (v.29). Puis, une fois que leur yeux sont ouverts, ils décident de rester – ou revenir – dans leur pays et leur église afin de devenir des nouveaux missionnaires (v.35). Mais, afin que cette conversion perdure, ils sont invités à une vie en communauté (vv.33, 36-43) où ils continuent de recevoir un enseignement et une compagnie (vv. 44-47), afin de devenir des témoins et mêmes des martyrs, par la force de l’Esprit-Saint et par une vie d’adoration et de prière (vv. 52,53). Ce que nous pouvons attester et voir au milieu des ces nouveaux mouvements est non seulement une nouvelle vitalité pour la prière et la vie évangélique, mais bien d’avantage une capacité d’inspiration pour de nombreux hommes et femmes, jeunes et vieux, à rester dans leurs pays comme des missionnaires et servir leurs églises locales avec zèle et obéissance. Par conséquent, il est crucial – voire vital – pour les évêques et le clergé de réaliser que ces nouveaux mouvements ecclésiaux travaillent dans et pour l’Église, et que leur contribution n’est pas une menace, mais un enrichissement aux efforts de l’Église de catéchiser les fidèles et de préserver une présence chrétienne au Moyen-Orient. Dès lors, les évêques en particulier doivent encourager et promouvoir de telles initiatives et, comme il est requis, fournir à ces nouveaux mouvements ecclésiaux une aide théologique et spirituelle dont ils manquent. Les disciples d’Emmaüs s’en revinrent avec espérance, une espérance sur laquelle l’Église fut
fondée. Puissions-nous tous revenir chez nous, dans nos situations locales, également remplis d’espérance en cette saison où l’Esprit Saint est à l’oeuvre d’une nouvelle façon, dans le sens d’un renouvellement de l’Église – comme cela a été décrit il y a douze ans par notre cher Pape Benoît XVI dans sa réflexion “Mouvements ecclésiaux dans l’Église”- et dans sa convocation prophétique de ce Synode spécial. Le Christ est le même hier, aujourd’hui et toujours!