Rendons grâce à Dieu, ensemble avec votre Sainteté, pour la communion avec le Successeur de Pierre, qui fait que nous nous sentons Église de Dieu,
éternellement aimée par Lui. Par l’intermédiaire de son saint peuple, Il aime l’humanité et veut se présenter, encore aujourd’hui, comme le Seigneur de l’histoire. Rendons grâce pour cette expression de collégiale fraternité épiscopale au bénéfice de l’Église au Moyen-Orient.
Unis à Vous, Saint Père, nous voulons avoir confiance en la miséricorde de Dieu et demander que Son règne de vérité, d’amour et de justice arrive vite.
Rien ne nous séparera de l’amour du Christ (Rm 8,35): c’est la confirmation que nous recevons en ces jours, alors que nous sommes toujours à l’écoute de “ce que l’Esprit dit aux Églises” (Ap 2,11) et de ce que Votre Sainteté confie aux chrétiens du Moyen-Orient.
Maintenant, ici à Rome, nous portons dans le coeur de l’Orient, les précieux trésors de sa tradition spirituelle: la gloire et les mérites, tout comme les fatigues de son passé; les souffrances et les attentes pour le présent et pour l’avenir.
Un “lien en or” unit toutes les époques des Églises d’Orient: c’est le martyre chrétien. Il est, également de nos jours, l’illustration d’une fidélité à l’Évangile, qui a écrit des pages indélébiles de fraternité oecuménique.
Tout en constatant une certaine amélioration de la situation, les catholiques avec les autres chrétiens souffrent encore, dans certains contextes, d’hostilité, de persécutions et d’un manque de respect du droit fondamental à la liberté religieuse. Le terrorisme et les autres formes de violence n’épargnent même pas nos frères juifs et musulmans.
Des événements indignes sur le plan humain se multiplient et frappent d’innocentes victimes.
La perte de personnes et de biens, et de perspectives raisonnables, engendre la réalité migratoire, qui est triste et qui malheureusement persiste au-delà de certaines exceptions positives.
L’angoisse, trop souvent, réapparaît pour se poser la question cruciale de savoir si le Moyen-Orient pourra connaître des jours de vraie paix et de prospérité, ou
si c’est la propre survie de la “plebs sancta Dei” qui est en jeu pour l’avenir. Vous, Père Saint, vous n’avez jamais perdu l’espérance. Au contraire, Vous la communiquez aux Églises d’Orient pour qu’elles vivent le mystère évoqué par le prophète Ezéchiel, celui de la “gloire du Seigneur” celle qui “arriva au Temple par le porche qui fait face à l’orient” (Ez 43.4).
L’Orient répond en persévérant dans la communion et dans le témoignage; il répond avec la ferme volonté d’offrir et de recevoir l’espérance de la Croix.
Dans le cénacle synodal “sub umbra Petri”, veulent entrer avec leurs pasteurs les fils et les filles des Églises Orientales: ils veulent être “un seul coeur et une seule âme” (Ac 4,32) et adopter la prière sacerdotale du Christ “ut unum sint” (Jn 17,21).
L’Orient confirme, devant Votre Sainteté, sa mission, qui est celle de coopérer à l’unité de tous les chrétiens, spécialement les chrétiens orientaux, selon le mandat du Concile Oecuménique Vatican II (cf. OE 24). Aujourd’hui, 11 octobre, c’est la commémoration liturgique du bienheureux Jean XXIII.
Au cher Souverain Pontife “ami sincère de l’Orient”, nous confions notre prière pour les travaux synodaux. Ce même amour nous le voyons, en Vous, Saint Père.
Je me fais donc l’interprète de la fidélité et de l’adhésion totale à Votre Personne et à Votre Magistère des Pasteurs et des fidèles du Moyen-Orient, tandis qu’au nom des Présidents délégués, du Rapporteur Général, des Secrétaires Général et Spécial, et de tous les participants, j’exprime à Votre Sainteté notre reconnaissance la plus profonde.
Que l’intercession de la Très Sainte Mère de Dieu obtienne des fruits abondants de cette providentielle initiative pour le bien de l’Église et comme augure de paix pour le Moyen-Orient et pour le monde.
Merci, Saint Père.