Au cours de la 4e Congrégation générale du Synode des évêques, le patriarche a invité les fidèles à aider les communautés de Terre Sainte par leur « prières », leur « amour » et leur « solidarité », afin d'éviter « qu'elle ne devienne un grand musée à ciel ouvert ».
« L'Église Mère de Jérusalem doit donc être l'objet de l'amour, de la prière et de l'attention de toute l'Église, de tous les évêques, prêtres et fidèles du Peuple de Dieu ». « Se taire par peur devant la situation dramatique que vous connaissez serait un péché d'omission », a-t-il lancé.
Le chrétien en pays d'islam est condamné à la disparition ou à l'exil
Au cours de cette deuxième journée de travaux du Synode, d'autres prélats ont dénoncé la situation alarmante des chrétiens au Moyen-Orient.
L'archevêque de Mossoul (Irak) des Syriens, Mgr Basile Georges Casmoussa, a évoqué une minorité chrétienne ravagée par « l'émigration galopante », « les vagues de terrorisme » mais aussi « la baisse alarmante des naissances chez les chrétiens, face à une natalité toujours prospère chez les musulmans ».
Sans compter « l'accusation injuste contre les chrétiens d'être des troupes louées ou menées par et pour l'Occident soi-disant ‘chrétien', et ainsi considérés comme un corps parasite à la Nation », a-t-il ajouté.
« Présents et actifs ici, bien avant l'islam », les chrétiens « se sentent indésirables dans leur propre terre, qui devient de plus en plus une "Dar el-Islam" réservée ».
« L'Occident lui-même n'est pas plus tendre : le terme ‘chrétien' n'évoque guère pour lui que la dimension religieuse, et quasiment jamais l'aspect social de groupe humain lésé dans ses droits fondamentaux, dans son identité culturelle, dans ses biens, dans son existence même, à cause de sa religion », a-t-il dénoncé.
« Le chrétien oriental en pays d'islam » est condamné « soit à la disparition, soit à l'exil », a-t-il constaté.
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